L'histoire :
La tentaculaire cité de Ravnica est composée de dix grandes guildes qui cohabitent dans un fragile équilibre avec, comme figure tutélaire, le dragon Niv-Mizzet. Parmi ces guildes, certains membres sont dotés de l'étincelle, qui leur offre la capacité de se déplacer à travers les différents plans du Multivers. On les appelle les planeswalkers et trois d'entre eux vont subir en simultanée une attaque menée par des groupes d'assassins. Kanya maîtresse du syndicat d'Orzhov, le maître Ral Zarek, savant de la Ligue d'Izzet et la terrible Vraska qui dirige la guilde de l'essaim Golgari. Grâce à leurs talents respectifs de combattants, ils parviennent assez rapidement à anéantir les attaques et à capturer vivant un des assaillants. Afin de dévoiler les secrets du prisonnier, ils font alors appel à Belleren, un autre planewalker capable de sonder son esprit. Mais alors qu'il débute sa tâche, le processus se retourne contre lui et il se retrouve paralysé alors que le détenu se transforme soudain en monstre et parvient à disparaître. Face au danger, les trois chefs de guildes décident exceptionnellement de s'allier afin d'enquêter sur cet ennemi caché qui menace l'ensemble de leur univers.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout le monde a déjà entendu parler du célèbre jeu Magic, de ses fameuses cartes à jouer et à collectionner afin de se constituer le meilleur deck capable de battre ses adversaires. Son univers fantastique est propice à la transcription en bandes dessinées grâce à la multitude de ses personnages aux capacités magiques variées qui évoluent au cœur d'un multivers complexe. Le scénariste Jed Mackay se sert donc de cette matière foisonnante pour créer une vraie bonne histoire de fantasy qui présente à la fois les mécanismes du monde de Magic et parvient à poser une intrigue qui tient la route. Les différentes guildes et leurs particularités sont présentées en détail tout au long du récit qui prend en épaisseur de pages en pages. Côté dessin, c'est Ig Guara qui se charge de transposer la charte graphique somptueuse des cartes en comics. Sans faire de miracles, il propose un graphisme propre qui fluidifie l'histoire même si on aurait adoré voir le travail de Mattéo Scalera qui se limite ici à l'illustration des couvertures. À l'instar de l'excellente série d'animation Arcane basée sur le jeu League of legends, Magic relève haut la main le défi risqué de l'adaptation d'un jeu en BD. Préparez votre deck : la partie commence !
