L'histoire :
En Étrurie, dans un camp romain, le centurion Antonius Axia reçoit la visite de Rubria, chef des Vestales, un groupe de femmes intouchables et dotées selon certaines légendes de pouvoirs magiques. Celle-ci sollicite Antonius pour qu'il parte sauver une Vestale qui a été capturée par une secte. Sachant qu'en faisant cela, il va à l'encontre des ordres de l'Empereur, il finit par accepter. Progressant à travers une forêt, il trouve les ravisseurs et avec son glaive les pourfend. Alors qu'il a sauvé la Vestale, une odeur horrible se fait sentir, celle du feu magique en hommage au seigneur de la caverne Orkus. Antonius retourne ensuite à Rome et évite la mort grâce à l'intervention de Rubria auprès de l'Empereur Néron. Hanté par des cauchemars et des visions de monstres, le centurion reçoit un traitement de choc de la part des Vestales et qui font de lui un Déceleur, un enquêteur qui n'a pas peur de se confronter à l'élite pour débusquer la vérité. Alors qu'il essaie d'avancer jour après jour, une proposition lui est faite. Il doit se rendre en Bretagne où des créatures tueraient des légions entières de romains. Loin d'être volontaire, Antonius sait qu'il n'a pas le choix car s'il refuse, la vie de son fils sera écourtée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, les séries Valiant Comics se révèlent toujours plus étonnantes à mesure que nous les découvrons. Britannia est une série qui se déroule une cinquantaine d'année avant notre ère, période à laquelle l'Empire Romain est encore souverain dans une bonne partie de l'Europe. Nous allons suivre un centurion qui dès suite d'une mission de sauvetage va être hanté par des visions de créatures monstrueuses. Plus tard, il devra se rendre en Bretagne pour sauver des légionnaires qui meurent à tour de bras loin de la capitale. Bien évidemment, la présence d'êtres hideux et sanguinaires est à prévoir. En mélangeant l'histoire au fantastique et à l'horreur, le scénariste Peter Milligan va nous emmener dans une série au ton atypique et à l'atmosphère éprouvante. La narration est immersive, les enjeux intéressants et au final, seule la personnalité assez simple du héros ainsi qu'un récit assez prévisible représentent de légers bémols. Gros point fort de Britannia, le dessinateur espagnol Juan Jose Ryp nous en met une fois de plus plein la vue avec son trait fin et archi-détaillé. Capable d'illustrer des décors réalistes ou des monstres que H.P. Lovecraft adorerait, Ryp fait jouer son style atypique durant les quatre épisodes de cet album. Toujours aussi prompt à mettre en scène la violence la plus gore, l'artiste réaliste une performance exemplaire mais qui est à ne pas mettre devant les yeux de tout le monde ! Contexte original et exécution millimétrée font de ce premier album une lecture assez jouissive. Ceux qui l'apprécieront seront en plus ravis de savoir que la suite est déjà prévue pour cet été chez Bliss Comics.
