L'histoire :
En l'an 393 de notre ère. Malgré des conditions de vie difficiles, l'esclave Sabbas garde toujours le sourire. Son ami finit par mourir d'épuisement à force de porter des sacs de pierre. Sabbas décide qu'il est temps d'en finir et décide d'utiliser les feuilles de charas pour s'évader. Pendant ce temps, dans l'Empire Romain, la garnison wisigoth est divisée. Alaric est en train de réfléchir à la marche à suivre, tandis qu'Aric veut libérer Batwin, pris en otage par des soldats romains. Aric n'hésite pas une seconde. Avec son cousin, il fait prisonnier un soldat romain. Pour suivre la troupe, ils préparent un subterfuge. Ils se font passer pour des esclaves prisonniers, alors qu'en réalité, c'est le soldat romain qui est leur prisonnier. Ils avancent donc pour rejoindre les soldats mais, sur un pont, ils tombent nez à nez avec une petite poignée de Huns. C'est un peuple redouté par tout l'Empire. Les romains sont même prêts à s'allier avec leur ennemi Wisigoth pour repousser l'envahisseur. Aric est attaqué et rapidement, le soldat romain tombe, tué par une flèche en plein cœur. Aric est fou de rage car son plan tombe à l'eau. Il fait alors ce qu'il sait faire de mieux : se battre de toutes ses forces !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La saga X-O Manowar se termine sur cet opus. Le début est des plus prometteurs puisqu'on est plongé des années en arrière, à l'époque de l'Antiquité. On se croirait presque dans la série Britannia ! On retrouve à cette occasion le dessinateur Juan José Ryp et son style organique et crasseux si particulier. Malheureusement, cette partie restera inachevée et posera quelques questions qui resteront sans réponse. Notamment pour ce qui concerne le personnage pourtant fascinant de Sabbas. Le reste est du grand classique pour la série : des extraterrestres exotiques et de la baston à tout-va. Pour le final, Matt Kindt reprend intelligemment de nombreuses sagas de chez Valiant en faisant quelques clins d'œil et ponts entre les univers. Le côté futuriste est également dépaysant, on se croirait dans une histoire du manga Cobra dessiné par Enki Bilal ! Cependant, tout se règle par les poings ou les armes et c'est vraiment bourrin du début à la fin. Les amateurs seront servis car l'action ne faiblit jamais, jusqu'à overdose. Au final, on en oublie même la personnalité d'Aric, qui devient aussi vide et froid que son armure. Kindt convoque également de nombreux dessinateurs de chez Valiant, mais le vrai combo gagnant restera celui des origines du personnage, à savoir Tomas Giorello au dessin et Diego Rodriguez aux couleurs. Les deux artistes proposent des planches sublimes et donnent ses lettres de noblesse au personnage. C'est donc la fin pour Aric. Et après autant de combats et d'actions, il a bien besoin de repos. Cela tombe bien, nous aussi !
