L'histoire :
Johann Kraus était parti enquêter sur une secte lorsque par le plus heureux des hasards, il a mis la main sur l'armure de Sledgehammer 44 et a pu ainsi éliminer sans mal deux Ogdru Hem. Désormais en possession d'un pouvoir colossal, Johann est le sujet d'une réunion menée par Kate Corrigan. Celle-ci a convoqué Liz Sherman, Fenis, Panya et Andrew Devon pour comprendre aussi pourquoi les créatures s'approchaient de plus en plus de leur base du Kansas. Fenix prône l'union sacrée entre eux et est certaine qu'ils vont pouvoir repousser ses vagues de monstres. Plus loin, celui qui fut leur ennemi autrefois est revenu encore plus puissant. La Flamme Noire a l'intention de malmener l'Humanité et par conséquent le B.P.R.D. par la même occasion...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un run long de plusieurs années, le scénariste John Arcudi s'en va avec les honneurs de la série B.P.R.D.. Ayant donné l'impulsion nécessaire pour faire de ce spin-off basique de Hellboy un titre d'envergure et passionnant, il amène les héros à combattre un ennemi qu'il a parfaitement utilisé jusqu'ici : la Flamme Noire. Dans le précédent tome, nous avions eu aussi le plaisir de revoir Sledgehammer 44 (dont nous vous invitons à lire l'excellent one-shot disponible chez Delcourt) et cette fois, cet ersatz d'Iron Man va nous faire une démonstration de ses capacités, pouvoirs que Johann Kraus contrôle entièrement. Cette salve d'épisodes est une vraie réussite, l'histoire est dynamique et les dessins de Laurence Campbell servent parfaitement l'action. La seconde partie de cet épais volet est constituée des nouveaux épisodes écrits par Cameron Stewart puis surtout par Chris Roberson qui reprend la série au côté de Mike Mignola. Pour l'instant, sa prise de fonction ne déclenche pas de réelle passion. Il faut dire qu'après des années à parcourir cet univers sous la plume d'Arcudi, sa succession n'est pas aisée. Le récit est assez classique et le dessin se veut plus abordable et lisse. Mike Norton, que l'on a découvert principalement sur Revival, réalise des planches soignées mais peut-être moins en phase avec l'atmosphère de la série. Un opus charnière donc.