L'histoire :
Le BPRD, Bureau de Défense et de Recherches sur le Paranormal, fut fondé en 1944. Conçu comme une réponse capable de renseigner et d'agir contre les expériences occultes des SS, puis de l'URSS, elle a compté parmi elle le célèbre Hellboy. Mais l'étrange créature rouge est morte. Kate Korrigan est la doctoresse qui a refondé une équipe. Celle-ci regroupe Abe Sapien, dont l'état de santé semble critique, Johann Kraus, un medium dont l'âme subsiste à travers une forme ectoplasmique, Panya, une Momie égyptienne revenue à la vie et Andrew Devon, ancien professeur de Cambridge. Tous luttent désormais de façon désespérée, car la planète est ravagée par des hordes de monstres sortis tout droit de l'Enfer. Neuf missiles nucléaires intercontinentaux viennent notamment de frapper leurs cibles. Dans les états-majors des armées, chacun retient son souffle... Les images du drone de surveillance, bien qu'altérées par les radiations du monstrueux champignon, sont pourtant claires : le monstre qui saccage tout sur son passage, aux formes évoquant un dragon titanesque, a survécu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est avec ce 8ème volume que s'achève l'invasion de la Terre par les créatures de l'Enfer ! Certes Laurence Campbell assure le spectacle, avec des planches sombres à souhait, au découpage impeccable et dynamique. Ses décors sont d'une rare beauté et il a l'art de tirer des portraits époustouflants. Notons, comme toujours avec lui, l'excellence de la colorisation réalisée par Dave Stewart. Cette conclusion est donc menée tambour battant et si des mystères existent, on ne peut pas dire pour autant que le tombé de rideau soit particulièrement surprenant. Bien sûr, c'est rythmé, les dialogues évitent l’écueil des bavardages, mais la conclusion se voit arriver d'aussi loin que les Titans qui sortent de l'écorce terrestre. Alors on ne vous coupera pas l'herbe sous le pied en vous disant que la menace est écartée, pour le moment tout du moins ! La seconde moitié de l'album est consacrée à L'avènement de la Flamme Noire et l'on rejoint alors un registre plus traditionnel dans la série dérivée de Hellboy. Il s'agit d'une histoire de jeunes filles britanniques enlevées dans un protectorat situé en Thaïlande. L’enquête est confiée à des soldats, qui croiseront deux femmes sur la piste d'une secte. Cette fois, c'est Chris Roberson qui prête main-forte à Mike Mignola et les deux comparses signent un récit très classique, qui reprend un très grand nombre des codes du genre. L'action se situerait à Salem qu'on pourrait croire à une mésaventure de type Chtulu ! Mais ce n'est pas le cas et tant mieux, car l'ambiance qui se dégage de ce récit est aussi collante que les chemises de ces british pris par l'angoisse et le climat irrespirable. Christopher Mitten signe quant à lui des dessins assez élégants, dans la droite ligne de la charte graphique mignolesque. Un tome appréciable et au contenu qui s'avère varié et contrasté, avec des notes des auteurs et des reproductions de travaux préparatoires des dessinateurs.