L'histoire :
Daniel Kilgore vit des jours mouvementés depuis le décès de son frère Kurt. Ce dernier revient le voir sous la forme de spectre et peut même fusionner avec lui pour devenir une créature aux capacités surhumaines. L'ancien prêtre est épuisé et lors d'une nuit, il fait un cauchemar où les flammes d'une entité effrayante détruisent tout sur son passage. Au petit matin, Daniel se rend dans une vieille bâtisse où se trouve le quartier général de l'organisation d'Etat qu'il a rejoint depuis la disparition de Kurt. Ce dernier qui est d'habitude si bavard, se tait depuis la veille, ce qui n'est pas du goût de Daniel. L'ancien homme de foi, en entrant dans la base, constate qu'il n'y a plus personne. Les locaux sont identiques à ses souvenirs mais il n'y a plus âme qui vive. Kurt se manifeste alors et demande à son frère de déguerpir. Daniel est un peu déboussolé et se rend alors chez Autumn, l'ancienne prostituée dont le prêtre s'est rapproché. Alors qu'ils fêtent leur retrouvailles au lit, ils sont interrompus par des hommes armés. Obligé d'utiliser sa forme d'Haunt, Daniel reprend ses esprits et sa forme normale quelques minutes plus tard. Épuisé, il est au milieu des cadavres de ses agresseurs mais aussi d'Autumn...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième opus de Haunt se sera fait attendre. Plus d'un an après le changement d'équipe artistique sur la série, les lecteurs peuvent enfin découvrir la nouvelle orientation prise par cette production McFarlane. Succédant à Robert Kirkman, c'est l'expérimenté Joe Casey qui se charge donc des frères Kilgore et de leur terrible malédiction. La tonalité choisie par le scénariste penche sévèrement vers les récits apocalyptiques et horrifiques. Les mystères sont nombreux, une secte puissante fait son apparition, des créatures multiplient les victimes et un nouveau protagoniste ressemblant au Duke de The Big Lebowski prête assistance aux deux frères. Les séquences spectaculaires s'enchaînent à mesure que les zones d'ombre s'accumulent. L'histoire est assez intéressante et offre de belles perspectives pour la suite. Pour succéder à Ryan Ottley et Greg Capullo, il fallait un artiste surdoué ou culotté. Nathan Fox est la parfaite fusion des deux. Son style très encré fait des merveilles et se montre si original que les apparitions de Haunt restent en mémoire. Certes, certaines cases paraîtront confuses mais cela est du à la richesse du style de Fox. Étonnant, voir même déstabilisant pour les fans de la première heure, la nouvelle direction prise par Haunt n'en reste pas moins de qualité. Et puis cela évite à la série de se répéter inlassablement comme tant d'autres...
