L'histoire :
Le désert californien abrite un laboratoire militaire secret qui travaille sur des armes bactériologiques et chimiques. Mais quelqu'un a sacrément merdé parce qu'au moment où une chercheuse a fait du zèle en montrant l'éprouvette qui contenait un virus mortel, un laborantin l'a bousculée et le flacon s'est brisé, libérant « Captain Tripps ». La pandémie qui s'en suit est annociatrice de l'extinction de l'espèce humaine. Mais quelques personnes semblent être immunisées. Il y a Nick, un jeune garçon sourd et muet, qui garde un sale type dans la prison d'un shérif de la ville de Shoyo, dans l’Arkansas... Il y a Larry, qui rencontre une femme à New-York... Il y a Frannie, A Ogunquit, dans le Maine, qui vient d'apprendre qu'elle est enceinte au moment où elle enterre ses parents. Et il y a son voisin, Harold, un vieux garçon boutonneux... Et il y a aussi Stuart, qui a rapidement été identifié comme résistant au virus et qui est désormais considéré comme un cobaye par l'armée US...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On le sait, ce qu'imagine Stephen King peut être effrayant et qu'on ait lu le roman ou pas, cette série ne le trahit pas, loin de là. Ce tome 2 livre en effet une vision effrayante de notre monde ravagé. Oui, le post-apocalypse, c'est un sous-genre, mais quand un auteur comme Stephen King joue sur des destins croisés, ça donne un puzzle assez fascinant. Roberto Aguirre-Sacasa se charge de l'adaptation du scénario, en choisissant de séquencer, avec succès, la narration, qui passe d'un personnage à l'autre. On notera que la galerie s'étoffe d'un nouveau barjot force 10, ledit Poubelle. L'ensemble est servi par les remarquables dessins de Mike Perkins, jusque-là connu pour son encrage. Avec son sens du détail et en particulier son art de mettre en place les décors et jouer avec les tons de gris, on est totalement absorbé par cette lecture violente et spectaculaire et happé par le sort de pauvres protagonistes qui tentent de survivre dans un monde en perdition. Pour en finir avec les dessins, le petit cahier de fin d'album laisse la parole au graphiste, qui livre quelques photos de documentation et la façon dont il s'en est inspiré pour des planches. Enfin, la colorisation de Laura Martin est très réussie, ce qui fait de ce volume deux un sacré bon comics, 15 ans après sa première édition !