L'histoire :
Fran Goldsmith et Stu Redman sortent de l'assemblée municipale. Ils viennent d'être élus. Frannie est bouleversée, même si elle n'ose pas le dire. 600 personnes qui chantent la Bannière étoilée, ça a de quoi émouvoir ! Mais savoir que le monde est fini, que ce sont probablement les 600 dernières personnes à pouvoir la chanter, c'est tout simplement effrayant. Alors elle demande à Su quel est le souvenir qui l'a marqué. Stuart commence par lui dire que c'est un truc de fou et qu'il n'en a jamais parlé à personne. Cela fait deux ou trois semaines qu'il y repense tout le temps... C'était du temps où il était pompiste chez Bill Hapscomb, il y a une dizaine d'années. Il bossait de nuit et une grosse Pontiac, modèle ancien, s'est arrêtée. Le conducteur lui paraît incroyablement familier et Stu a cette étrange impression de le connaître alors qu'il sait ne jamais l'avoir rencontré. Et le problème, c'est que ce type est censé être mort. Il lui fait le plein et quand il prend la monnaie, le regard du conducteur semble contempler les ténèbres. Et le type derrière le volant, c'est Jim Morrison !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle belle idée a eu Delcourt de rééditer cette série qui est une remarquable adaptation du roman de Stephen King. On le sait bien, c'est jamais gagné d'avance d'adapter une œuvre littéraire, quelque soit le genre auquel elle appartient. Mais l'équipe artistique peut se vanter d'avoir réussi son pari, tant la lecture de ce comic book est prenante... et flippante ! C'est donc avec ce volume 5 le début de la fin et cette fois-ci, le mouvement est lancé : les survivants réunis au sein de Boulder, autour de cette grand-mère qui se dit investie de la volonté de Dieu, n'ont pas d'autre possibilité que d'aller défier l'homme, plus exactement l'entité maléfique, qu'est Randall Flagg. La tension monte donc encore d'un cran et c'est maintenant que le talent de Stephen King à sculpter la psychologie de chaque personnage ressort pleinement. Ajoutez une bonne paire de rebondissements et autant de tarés complètement psychotiques et on tient là 5 nouveaux chapitres explosifs. Côte dessins, Mike Perkins, qui a la particularité d'avoir fait pratiquement toute sa carrière comme encreur, ne faiblit pas d'un iota. Son style réaliste, le soin qu'il apporte aux portraits et décors et surtout sa faculté à matérialiser ce qu'il y a d'inquiétant dans cette histoire post-apocalyptique, montre qu'on a le graphiste qu'il fallait pour accrocher non-stop le lecteur. Laura Martin parachève le boulot avec ses couleurs, qui alternent idéalement tonalités brillantes ou sombres, à l'image du combat qui oppose la Lumière aux Ténèbres. A n'en pas douter, le meilleur tome de la série, jusque-là !
