L'histoire :
Par une nuit orageuse d'août 1916, sur la côte d'Azur, dans la commune de Villefranche, un homme armé d'un harpon et d'autres armes, court après des soldats allemands. En réalité, il ne s'agit pas de soldats normaux, mais de vampires. Le chasseur est Lord Henry Baltimore, qui pénètre sans hésiter dans un tunnel pour tuer ces créatures charognardes. Quelques-unes parviennent à s'enfuir en se transformant en chauve-souris, avant d'être finalement foudroyées. Lord Baltimore est déçu : il comptait capturer un suceur de sang afin de lui soutirer une information sensible : où se trouve donc le dénommé Haigus. Blessé, Baltimore s'effondre. Il reprend conscience chez une vieille femme qui lui raconte combien la peste ravage le village, depuis l'arrivée d'un vampire. Baltimore est sûr qu'il s'agit de celui qu'il traque. Vanessa, la petite fille de la femme âgée, accepte de lui divulguer ce qu'elle sait, à condition qu'elle l'accompagne...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le nom de Mike Mignola est connu des amateurs de comics pour être le créateur de Hellboy. Ces dernières années, l'artiste a toutefois délaissé ses crayons et autres pinceaux (hormis pour des couvertures) pour se focaliser sur l'écriture. Il a alors créé les aventures du BPRD, d'Abe Sapien et bien sûr de Hellboy. Visiblement, son esprit créatif est toujours en ébullition, puisqu'il s'associe ici à son compère Christopher Golden (avec lequel il avait écrit le roman Hellboy) pour développer un nouveau personnage et un nouvel univers. Lord Baltimore narre la quête de vengeance d'un chasseur de vampires au début du XXème siècle. En ligne de mire de ce héros, il y a notamment un suceur de sang particulier qu'il considère responsable de ses malheurs. Le respect aux codes des univers gothiques et fantastiques, ainsi qu'une narration millimétrée, font passer un bon moment aux lecteurs. Le travail sur l'ambiance est poussé et quelques planches muettes jouent beaucoup sur l'immersion. Pour honorer la noirceur d'un tel récit, les scénaristes ont choisi Ben Stenbeck, un illustrateur néo-zélandais, pour assurer le dessin. Celui-ci s'en sort à merveille : ses planches rappellent les encrages appuyés de Mignola, avec un trait plus fin. L'auteur réalise une belle performance et marque d'emblée les esprits. Une nouvelle série emballante par son démarrage !