L'histoire :
Sous une pluie battante, de nuit, Joshua se réveille brusquement. Il est au milieu d'une route et un véhicule s'approche de lui, les phares allumés. L'homme est totalement désorienté. Il est censé être mort il y a une centaine d'années. Enfant, il grandit au sein de la tribu indienne des corbeaux avant d'être adopté par un fermier blanc. Un jour, des soldats pointèrent le bout de leur nez et commirent un réel massacre. Pour Joshua, ses souvenirs sont encore vivaces et lui font presque aussi mal que les bruits et la violence de la ville dans laquelle il s'est éveillé. Un type le prend même pour cible et lui tire dessus. Insensible aux balles, Joshua se découvre une résistance et une force hors du commun. Un corbeau s'approche de lui et lui parle. Il prévient le revenant que certaines choses ne peuvent être pardonnées et que des années plus tard, la vengeance est toujours la meilleure des solutions...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Delcourt soignent depuis quelques mois les fans de la série The Crow en publiant des récits inédits. James O'Barr n'a jamais abandonné sa création et y est revenu sur Temps mort, une histoire co-écrite avec John Wagner, le légendaire auteur de Judge Dredd. Les deux auteurs racontent la quête de vengeance d'un indien d'Amérique revenant un siècle plus tard. L'entame du récit est très classique de la série et ne surprendra pas les fans par son originalité. Si cela n'est pas un souci en soit, la suite de l'histoire l'est par contre beaucoup plus. En effet, James O'Barr et John Wagner offrent une narration heurtée et assez anxiogène. L'atmosphère lugubre et gothique est une composante de la série mais là, ça ne prend pas. L'histoire est poussive et les rebondissements ne fonctionnent jamais. Le dessinateur bulgare Alex Maleev délivre, quant à lui, des planches impressionnantes de réalisme. L'atmosphère qui en ressort est presque aussi morbide que celles d'un Bernie Wrightson du temps de ses participations sur les revues Eerie et Creepy. Quel dommage de voir une telle prestation gâchée par une histoire indigente et aussi bancale.