L'histoire :
Au milieu de la nuit, aux abords du cimetière de la ville de Justice dans l'Illinois, un chasseur de fantômes nommé Tommy Byers et son caméraman Vaughn Barnes essaient de filmer l'apparition de la dame blanche qui hanterait les lieux. En utilisant une machine un peu spéciale, ils finissent par réaliser l'improbable et faire apparaître un spectre drapé de vêtements blancs. Tout heureux d'avoir réussi un pareil exploit, Tommy présente à des passionnés le fruit de leur travail mais comble de malchance leur caméra n'a rien filmé. Le chasseur de fantômes en veut terriblement à son associé et lui décoche même un coup de poing. Chez lui, Vaughn repense à son licenciement et sa séparation. Alors qu'il broie du noir, la fameuse dame blanche du cimetière apparaît. Elle est si réelle que Vaughn parvient à la toucher ! Celle-ci ne se rappelle pas qui elle est ni ce qu'elle fait là. Vaughn n'a pas le temps de lui poser des questions que Tommy fait irruption chez lui, accompagné de 2 hommes armés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ghost est une série pour le moins méconnue en France, et pour cause puisque les aventures de cette super-héroïne de Dark Horse restent inédites en librairie à ce jour dans la langue de Molière. Les fans d'Hellboy l'ont croisé dans un récit les réunissant, mais cela reste trop peu. Tombée dans l'oubli depuis, l'éditeur américain a choisi de relancer sa licence avec deux artistes prestigieux au sommaire. Kelly Sue Deconnick se charge de ramener sur le devant de la scène le personnage. Même si la mise en place de l'univers et des protagonistes n'est pas très limpide dans les premières pages, le récit prend néanmoins forme, sans passionner ni emballer. La scénariste se contente de laisser vagabonder son héroïne ici et là afin qu'elle trouve des indices sur son passé. Ghost est accompagnée de deux types maladroits et pas forcément très futés, apportant une légère touche d'humour au milieu d'une atmosphère pas si éloignée de l'horreur par instant. Malgré de bonnes idées, l'histoire peine à trouver son rythme et les dialogues sont très mauvais (problème de traduction ?). Phil Noto est assurément un artiste talentueux et dont le style est immédiatement reconnaissable. Pour autant, s'il excelle au niveau des couvertures qu'il réalise régulièrement, sa prestation sur une série continue est souvent chaotique. Sur Ghost, certaines planches sont réussies, d'autres carrément indignes en terme de finition. Bénéficiant d'une couverture inédite (et excellente) d'Adam Hughes et d'une édition de qualité, il est dommage que ce nouveau départ de Ghost soit aussi discret. Fantomatique diront certains...
