L'histoire :
Kulan Gath triomphe dans la Cité qu’il a lui-même bâti avec sa magie noire. Shamballah est désormais à son image mais il ne compte pas s’arrêter là. Personne ne peut l’arrêter désormais et son serviteur, Max, s’incline devant sa supériorité. Pendant ce temps, à New York, Red Sonja se trouve devant le portail magique. Wallace est inquiet car il a créé des versions alternatives de ce qu’ils sont dans cette autre réalité. Il existe donc un double de Red Sonja de l’autre côté du portail ! Mais il en faut beaucoup plus pour effrayer la guerrière hyboréenne. Elle traverse sans réfléchir le passage dans un éclair aveuglant. Elle se réveille quelques instants plus tard dans un immense désert. Ici, tout semble différent et elle ne sait pas où elle est mais ce qui est rassurant, c’est qu’elle voit Walace, allongé. Ils n’ont pas le temps de se reposer et ils doivent retrouver leur double et Kulan Gath pour lui faire rendre gorge. Ils se mettent en route, ignorant que ce nouveau monde leur réserve bien des surprises…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait laissé Red Sonja et la série L’autre monde il y a quelques années. Et il faut le reconnaître, voir notre guerrière incendiaire à New York, cela faisait un drôle d’effet. Maintenant, grâce à un portail de téléportation, elle peut se balader de monde en monde. Comme s’ils allaient un peu trop loin, Amy Chu et Erik Burnham remettent Red Sonja dans un univers d’héroïc-fantasy bien plus familier. Il n’empêche : les surprises sont nombreuses et elles ne sont pas toutes de bon goût. En effet, on trouve pêle-mêle : un enfer immonde, des squelettes voleurs d’âme, une resucée de Charon, des dragons… Les auteurs veulent en mettre plein la vue avec toujours plus de rebondissements et toujours plus de grands coups de théâtre. Du coup, ce n’est pas forcément le nombre qui fait la qualité et on sature vite au contraire. Clou du spectacle: il n’y a pas une Red Sonja mais deux ! Les dessinateurs se régalaient à la dessiner sous toutes les poses acrobatiques les plus suggestives alors imaginez si elles sont deux… Malgré tout, le divertissement est plutôt plaisant et l’on se croirait dans une histoire cliché d’héroïc-fantasy ou de jeu de rôle avec son lot de créatures étranges et ses quêtes difficiles. On adore aussi Carlos Gomez qui dessine une Red Sonja au regard furieux tout en étant très voluptueuse. Pas le meilleur monde de Red Sonja mais un honnête récit d’aventures.