L'histoire :
Paul et sa mère dorment dans une tente à l’abri de la tempête de sable dans l’impitoyable Arrakis. Paul médite tout en attendant des nouvelles de Duncan Idaho. Jessica s’impatiente : le guerrier ne donne aucun signe de vie et le temps presse. Pourtant, Paul reste stoïque. Il réfléchit à la façon de se venger des Harkonnen. Il n’y a qu’un seul moyen de frapper au cœur le Baron et son armée sinistre : exploiter la puissance de cette planète c’est à dire l’épice. Seuls les Fremen ont la clef de l’épice donc ils doivent les retrouver et s’en faire des alliés. Ils décident désormais de marcher la nuit et de dormir le jour pour éviter les patrouilles de recherche. C’est quelque temps plus tard qu’un vaisseau les découvre. Heureusement, il s’agit du fidèle Duncan Idaho. Il les amène dans des souterrains pour retrouver le docteur Kynes et des soldats Fremen. Ils seront en sécurité ici dans la station impériale d’étude. Les connaissances de Paul sur la planète étonnent Kynes mais il n’est pas au bout de ses surprises. Le jeune Atréide donne des ordres en rappelant qu’il est désormais le Duc qui détient l’autorité impériale. Il expose son plan : il doivent mettre à jour l’ampleur du complot des Harkonnen et dénoncer la présence des Sardaukars. Cela mettra en péril jusqu’à l’Empereur lui-même !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’adaptation de Dune continue dans cet avant dernier tome. Le fils du célèbre romancier Frank Herbert, Brian Herbert (assisté de Kevin J. Anderson), se charge de la délicate mission d’adapter l’œuvre culte en comics. Après un premier tome respectueux de l’œuvre mère mais un peu trop sage, voici un deuxième tome bien plus intéressant et plus fascinant à plusieurs égards. Il faut dire qu’il décrit la progressive montée en puissance de Paul Atréides, le personnage le plus énigmatique et charismatique de la saga. La confrontation avec les Fremen, autre peuple étrange et hypnotique, donne lieu à de très belles scènes bien dans la veine du roman. On donne souvent les pensées intérieures des personnages comme pour mieux imiter l’extrême psychologie de l’œuvre originelle même si le procédé est bien moins fort que dans le roman. Néanmoins, tout est en progrès et notamment le dessin de Raul Allen. Il faudra s’adapter quelque peu à son style un peu froid et bien loin de la maestria grandiloquente du film de Denis Villeneuve. Mais là encore, certains passages sont réussis avec des planches éclatées et qui représentent le pouvoir de l’esprit de Jessica ou de Paul. Les couleurs psychédéliques de Patricia Martin font également beaucoup pour le dépaysement même si le dessin pourrait magnifier encore plus ce fameux monde unique d’Arrakis. Les voix du désert reprennent vie et elles crient à l’unisson : « Muad Dib ! »