L'histoire :
La situation est tendue chez les Fremen. En effet, avec l’arrivée du planétologue Kynes, l’opinion est divisée au sein du conseil. Beaucoup hésitent pour savoir s’il faut le laisser en vie. Après tout, il a sauvé la vie de certains d’entre eux et combattu les Harkonnen ! Cependant, il a vu tout le fonctionnement du sietch et il pourra en référer directement à l’empereur Elrood IX. Ignorants que sa vie se joue en ce moment même, Kynes se repose. La sœur de Stilgar vient lui rendre visite pour lui donner à manger avec du café et des gaufres d’épice. L’occasion d’admirer l’intelligence des Fremen qui se sont adaptés aux rudes conditions du désert. Turok arrive ensuite et les deux hommes se préparent à visiter le sietch. Kynes est de plus en plus surpris par la technologie Fremen. Cependant, il ne se doute pas que, non loin de là, le conseil a pris sa décision : le planétologue doit mourir !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’adaptation du prequel de Dune continue en comics avec ce tome 2. Le fils de Frank Herbert, associé à Kevin J. Anderson, déploie une vaste intrigue, peu de temps avant l’avènement de l’Empereur Shaddam IV. Cette fois, le récit devient de plus en plus intense et tendu avec une montée en puissance de la dramaturgie et des coups bas. Jonglant sans arrêt entre les différentes planètes et les différents peuples, l’opus parvient à parfaitement orchestrer cette vaste fresque avec ses différents acteurs, trouvant même des transitions et des parallèles forts. Mais c’est surtout dans les clins d’œil à la véritable œuvre mère, bien connue, que ce prequel se distingue. On assiste à une véritable réécriture du récit originel de Frank Herbert, comme si l’histoire de cet univers mythique était condamnée à sans arrêt se répéter. Le planétologue rappelle fortement Paul Atreides, tandis que l’Empire est secoué par de sombres conspirations, que les Harkonnen étendent leur main mise et que les Bene Gesserit jouent un rôle trouble et secret. Comme dans le Dune de Herbert père, une immense machination aux ramifications multiples va frapper en profondeur une maison puissante et provoquer de sombres conséquences. Du grand art donc, de « pastiche » sur l’œuvre culte. Malheureusement, le graphisme de Dev Pramanik ne transportera pas forcément les fans. Même si ses personnages sont réussis et qu’il impose son style, le décor et l’atmosphère d’ensemble sont bien loin de la puissance envoûtante et mystique de l’œuvre originelle que l’on sent par exemple à travers la superbe couverture de Mike del Mundo, qui nous fait de l’œil…