L'histoire :
Lors de la grande guerre, en raison de certains de ses effets néfastes, des femmes et des hommes se sont retrouvés dotés de pouvoirs surpuissants, faisant d’eux des super héros. Les années passent et leur présence est toujours d’actualité. C’est ainsi qu’en septembre 1938, le docteur Mabuse, un maître hypnotiseur dirigeant l’armée des Crânes, invite les surhommes à Métropolis, une ville dont la position était jusqu’ici gardée secrète. Irène Joliot-Curie s’y rend également, mais pas par la grande porte : elle est infiltrée par le biais de Nous autres, une organisation apparue à la mort de Raspoutine le grand mage. Elle pénètre alors la cité sous les traits d’une armure mécanique, prouesse de la technologie. Des croix gammées sont disposées dans la salle faisant office de lieu de réunion. La fille de Marie Curie constate que de nombreux super héros ont répondus présents à l’invitation : la Phalange, Nyctalope ou encore l’Accélarateur. Alors que les convives commencent à discuter, Mabuse fait son apparition et débute son discours. Dès ses premiers mots, les invités comprennent que celui-ci a clairement envie de changer la face du monde, et pas forcément en bien…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scénariste de nombreux romans de science fiction, Serge Lehman s’est penché sur le monde du 9e art depuis 2007, avec l’apparition de séries comme La saison de la coulœuvre ou encore Thomas Lestrange, parus chez l’éditeur nantais L’Atalante. Voici son nouveau projet, aux côtés de Fabrice Collin, déjà connu pour sa prestation sur Tir Nan Og, notamment. La brigade chimérique est d’ores et déjà prévue en 6 tomes, avec un rythme de parution très rapproché : les trois premiers volets sortiront sur 3 mois, de quoi permettre au lecteur de mieux se fondre dans cet univers. Le récit nous narre la manière dont des super héros européens (et oui ils ne sont pas qu’américains) se retrouvent dans une aventure étonnante, où leur sort va être remis en cause. Découpé en deux parties, ce tome offre un prologue extrêmement intéressant, ainsi qu’un premier chapitre bien pensé. On ne peut toutefois s‘empêcher de rapprocher cette histoire, des œuvres d’Alan Moore comme Watchmen ou La ligue des gentlemen extraordinaires. Il y a pire comme compliment… Pour assurer la partie visuelle, la tâche est confiée à Gess, le dessinateur ayant inventée la jolie Carmen Mc Callum ! Dès les premiers phylactères, on comprend pourquoi celui-ci a laissé sa place sur la série, car le style dévoilé est très différent. Clairement influencées par Mike Mignola et ses encrages appuyés, certaines planches pourraient faire penser à Hellboy, mais avec un trait plus fin et un encrage moins présent. Au-delà des inspirations, prestigieuses cela va sans dire, La brigade chimérique laisse de grands espoirs pour la suite…