L'histoire :
Depuis quelques temps, l'ancien médecin militaire Jean Séverac fait toujours le même cauchemar, au sein duquel lui reviennent des souvenirs pour le moins désagréable… Celui qui est surnommé « le nouveau protecteur de Paris », Saint Clair, alias le Nyctalope, réussit à capturer un homme victime d’obscures expériences au radium. Le sujet de ces tests s'est vu doté d’une taille titanesque, et menace de causer de sacrés dégâts partout où il passe. Pendant ce temps, la journaliste George Spad se rend à l'hôpital américain de Neuilly afin d'interviewer Séverac. Pour les besoins de sa biographie de Marie Curie, elle aimerait vérifier la véracité des dires de Saint Clair, qui affirme avoir été chargée par Marie Curie de lui succéder et le médecin aurait été témoin de cette scène. Durant la conversation, Séverac lui avoue ne pas se rappeler pareil dialogue. Peu après, de nombreux passants deviennent possédés, les uns après les autres… et c'est bientôt le cas de Séverac. Cagliostro est de retour !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La brigade chimérique emprunte un rythme de parution élevé avec l'arrivée de ce second volet, à peine un mois après la sortie du premier tome ! Avec cet épisode, nous avons la confirmation du potentiel entrevu précédemment. L'histoire concoctée de main de maître par le duo Serge Lehman – Fabrice Colin montre une construction parfaitement agencée. Le récit mélange toujours uchronie et fantastique de belle façon. Les influences d’Alan Moore au niveau de l'écriture sont toujours aussi perceptibles, mais curieusement on pense aussi au récent Umbrella Academy de Gerard Way. Tant d'influences provenant des comics justifient peut-être le format identique aux parutions américaines. Graphiquement, le créateur de Carmen McCallum fournit une performance une fois de plus exemplaire, le rendu très « mignolesque » de son trait apporte une ambiance hors du commun au titre et offre à La brigade chimérique une identité visuelle forte. Cette série a les cartes en main pour faire date ; espérons que le soufflet ne retombe pas d'ici la fin, ce serait un véritable gâchis.