L'histoire :
Surveillant les abords du quartier de Whitechapel du haut de la tour, Alice tranquillise tout le monde par le biais de la petite radio : il n’y a rien à signaler. Entendant le message, KK et Caz discutent autour d’une bouteille de vin de thé qu’un habitant leur a donné. Si le goût n’est pas fameux, l’ivresse qu’elles en retirent demeure agréable… Toutes les deux évoquent alors la récente tentative d’invasion de New Cross. Karl, de son côté, demande à Kirk de remplacer Alice et prévient tout le monde qu’une réunion doit se tenir dans le quartier général des Freak Angels. Connor part récupérer et la prépare à ce regroupement pas comme les autres, où elle aura l’occasion de rencontrer les derniers membres. S’il la prévient que la majorité est sympathique, elle doit cependant se méfier de Kaitlyn, celle qui s’occupe de la sécurité de tous, sans être jamais vu. A peine sont-ils arrivés dans une ancienne fonderie de cloches, où ils retrouvent les autres, que Kirk les avertit d’une attaque !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement publiée sur le net, la série Freak Angels est vraiment atypique. Le contexte, tout d’abord, prend pour cadre un univers post-apocalyptique, où les eaux sont brusquement montées. Une communauté vit reclus à Whitechapel, protégée par onze personnes âgées de 23 ans et dotées d’étranges pouvoirs psychiques. De nombreux mystères les entourant restent encore à éclaircir pour le lecteur. Outre le contexte étonnant, le récit se distingue par une narration étonnante, au rythme presque indolent. Certaines lenteurs (et pas longueurs) permettent ainsi d’appréhender la galerie foisonnante de personnages principaux (plus d’une dizaine), ainsi que leurs personnalités. Le scénariste Warren Ellis prend clairement son temps ; et une fois assimilé sa narration – ô combien différente de ses autres œuvres – on finit presque envoûtés. Ce second opus se place dans la droite lignée du précédent, à ceci prêt que le premier tiers de l’album est vraiment très lent. La suite, heureusement, se révèle plus croustillante et riche en action. L’ambiance très particulière qui se dégage de cette aventure est complétée par des dessins (et couleurs) réussis signés Paul Duffield. Son trait fin fonctionne toujours aussi bien, malgré une colorisation parfois un peu sombre. Une suite intéressante…
