L'histoire :
En se réveillant à l’hôpital au petit matin avec le visage entièrement bandé, Milo Garrett, détective privé, n’aurait jamais imaginé tomber sur un type lui proposant… une mallette. A l’intérieur, une arme accompagnée de cent balles, non identifiables, et les preuves de l’identité du saboteur de la voiture ayant entraîné son accident. Le détective passe une partie de la soirée dans un bar, à boire autant d’alcool qu’il peut, faute de n’avoir pu en ingurgiter pendant plusieurs jours. Profitant d’une trêve temporaire entre deux verres, il rappelle un client et convient d’un rendez-vous. Milo arrive à l’heure prévue dans le bâtiment indiqué par son commanditaire. Alors qu’il approche du bureau de ce dernier, il croise un type assez louche et peu après, découvre l’un de ses employeurs décédé d’une balle dans la tête. Pour le détective, il est maintenant clair que cette affaire l’emmène sur un terrain glissant… En explorant un peu plus les bas fonds de la ville, il va alors entrevoir l’ampleur de celle-ci…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce 7e tome, 100 bullets confirme qu’elle a sa place au firmament des polars du 9e art. Toujours aussi sombre, le scénario de Brian Azzarello empreinte cette fois le système narratif de la voix-off. En suivant l’enquête menée par Milo Garrett, un détective au visage recouvert de bandelettes suite au sabotage de son véhicule, on retrouve une ambiance rappelant les récits de Frank Miller sur sa série Sin City. C'est-à-dire un personnage fort, charismatique, provocateur, entêté et parcourant les bas fonds de la ville pour arriver à son but. Millo Garrett était apparu dans le tome précédent, le temps de quelques pages, mais c’est véritablement dans ce nouveau volet qu’on le découvre réellement. En outre, le scénariste se complait à entrecroiser son parcours avec d’autres visages connus des amateurs de la série, comme Megan Dietrich. Parfaitement rythmé, le récit est haletant et multiplie les pistes pour l’enquêteur, comme autant de chemins où l’on pourrait se perdre, si Azzarello ne maitrisait pas parfaitement son sujet. Toujours au poste de dessinateur, Eduardo Risso nous offre des planches réussies. Son trait anguleux et fin, sied à merveille au genre. Probablement l’un des meilleurs opus de la série, totalement indispensable si l’on aime les polars…