L'histoire :
Jack a longtemps été un psychopathe suicidaire. Mais lorsque l’agent Graves lui confie la précieuse mallette contenant une arme, ainsi que 100 balles non identifiables, une nouvelle orientation de vie se présente à lui. Plutôt que d’affronter son passé, il choisit plutôt de se battre dans des combats clandestins. L’un d’eux est d’ailleurs suivi par Graves, qui vient donner son avis à Jack à la fin du combat. Celui-ci n’est guère glorieux, puisqu'on traite même le combattant d’incapable. Pour Jack, cela suffit. Il ne veut plus de cet attaché-case et le rend à l’agent. Ce dernier refuse pourtant de le reprendre. Pour le psychopathe, un tel affront est insupportable. Il saisit l’arme et menace employés et clients du bar où ils se trouvent. Jack s’énerve et frappe violemment le videur avant de lui placer l’arme sur son front. Voyant Graves ne pas intervenir, le participant au combat de rues finit par partir, fou de rage. Il ne se doute pas que sa route va bientôt croiser celle de Lono, un autre type pour qui la vie n’a plus vraiment d’importance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Amateurs de polar, cela fait maintenant 13 tomes que l’on vous conseille ardemment la série 100 Bullets. Brian Azzarello a tissé l’un des thrillers les plus passionnants et aboutis qui puissent être. Tous les personnages jusqu’ici créés trouvent leur place sur cet échiquier infernal. D’une simple idée – celle d’un mystérieux type distribuant à certains des mallettes contenant des armes et des balles non identifiables – le scénariste a tissé une toile complexe, mais loin d'être opaque pour autant. Ces protagonistes ont du charisme et se livrent à des dialogues bien balancés. Dans ce treizième opus, Jack croise Lono, Augustus voit Megan… Les complots se multiplient, les balles fusent et votre esprit finit totalement happé. Précisons toutefois que pour entrer dans l’intrigue, il vaut mieux commencer par le premier album, car sans une parfaite connaissance de l’univers en place, cela vous paraîtra nébuleux. Toujours au diapason d’Azzarello, Eduardo Risso offre des planches ad hoc. Ses cadrages sont millimétrés, son trait nerveux et son encrage impeccable. Une intrigue en béton, une série qui a de la gueule, et vous ne l’avez pas encore ?