L'histoire :
Dans un pub de Chicago, entre deux conversations autour des Cubs, une rencontre a lieue entre Shepperd et Graves. L’agent aux cheveux gris a l’air tendu, il est étonné de voir que son interlocuteur soit venu seul, sans Dizzy. Graves est d'ailleurs intimement persuadé que Shepperd a des sentiments pour elle. Si la jeune femme n'est pas venue, c'est en fait qu'elle s'est rendue dans son ancien quartier. Là-bas, elle retrouve deux de ses amies, Kimmy et Droopy, et toutes se rendent à la laverie où elles doivent faire leur lessive. Rapidement, celle qui s'est vue confiée la fameuse mallette contenant un pistolet et cent balles non identifiables, se rend compte qu'elle a pas mal changé : toutes ses amies ont des enfants et cherchent avant tout une chose, avoir de l'argent ! Dizzy n'oublie pas non plus pourquoi elle est venue ici et se rend ensuite au domicile de sa mère. Toutefois, là-bas, une surprise l'attend...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le pari était pour le moins osé : lorsque Brian Azzarello et Eduardo Risso ont créé 100 Bullets, ils ont annoncé à leur éditeur vouloir réaliser 100 chapitres et pas un de moins ! Si un tel choix aurait pu paraître irréalisable pour l'éditeur (Vertigo), deux raisons permettent d'espérer qu'un tel projet puisse être mené à terme : la qualité de la série et surtout ses excellents chiffres de vente. Contenant les chapitres 37 à 42, ce 8e tome confirme les qualités entrevues précédemment. L'histoire met en avant les différents rapports entre les deux anciens collègues, Shepperd et Graves, mais surtout on voit l'influence des deux hommes sur des personnalités aussi variées que Dizzy ou Lono. Azzarello maîtrise clairement sa narration et les dialogues sont une fois de plus aux petits oignons et ce, grâce à une traduction au poil ! Le récit est de nouveau soutenu de main de maître par le dessinateur argentin Eduardo Risso. Son trait à l'encrage appuyé fait des merveilles et crée une ambiance hors norme. A chaque tome, 100 Bullets surprend un peu plus par sa qualité, sa complexité et surtout son efficacité. Une série en passe de devenir culte, si ce n'est déjà fait...