L'histoire :
Dans Central Park, deux jeunes gens, Gadjo et Boppa, assis sur un banc interpellent les passants en leur proposant de la drogue. Gadjo remarque qu'un concurrent se trouve à quelques mètres de là, vendant ses propres stocks. Les deux hommes se lèvent et se dirigent alors vers le dénommé Isco. Ils passent alors devant M. Shepperd, un ancien Minutemen au service du Trust, qui s'est vu rejoindre par Benito, fils d'un des magnats du Trust. Tout deux essaient de découvrir comment fonctionne l'agent Graves et ce qu'ils pourraient préparer contre l'organisation. Arrivés au niveau d'Isco, Gadjo et Boppa l'interpellent et lui demandent de partir, celui-ci leur rétorque qu'il travaille pour Spain, l'un des plus gros dealers de la grosse pomme. Tout deux vont continuer leur petit commerce, jusqu’au moment où Boppa part acheter de l'alcool. Il tombe alors sur Spain, bien au chaud dans sa voiture de luxe. Celui-ci fait mine de ne rien voir et rejoint quelques-uns de ses amis, il leur annonce qu'il va devoir mettre les choses au point, il se rend alors arme au poing, auprès de trois hommes de Spain et tire sur eux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela fait déjà quelques chapitres que la série de Brian Azzarello met en place cette sombre histoire de complots, où l'on comprend que l'agent Graves est en train de fomenter une vengeance contre la mystérieuse organisation appelée « le Trust ». Jusqu'à ce tome, nous avons eu droit à bien peu de révélations. A présent, on découvre de multiples personnages importants et l'on en retrouve quelques uns avec un certain plaisir, comme la délicieusement sarcastique Megan. Ce cinquième tome comprend les chapitres d’origine 20 à 25. Pour rappel, la série devrait en compter cent au final, au travers desquels nous partagerons le destin de trois personnages : Boppa le dealer, Jack un psychopathe suicidaire totalement défoncé et Hank un joueur de poker au destin malheureux. Le scénariste nous propose toujours une histoire complexe, violente et parfois un brin sadique. Celle-ci avance à grand pas et la narration subtile d'Azzarello nous laisse entrevoir une suite passionnante. Jouant toujours sur son style très dynamique, Eduardo Risso multiplie les cadrages cinématographiques mettant en valeur son trait si particulier. Les couleurs choquantes des débuts ne sont plus qu’un lointain souvenir et nous offrent à présent un résultat fort correct. Une réussite de plus en plus indéniable.