L'histoire :
Wylie et Shepperd font halte à une station service et descendent de voiture, pendant que Dizzy est partie faire quelques emplettes à l'intérieur. A l'intérieur, elle trouve quelques adolescents souhaitant acheter de l'alcool. L'ancienne taularde achète elle aussi quelques boissons avant de ressortir. En approchant du véhicule, elle entend alors ses deux compagnons discuter. Cependant, à la demande de Shepperd, Wylie énonce le mot qui sert à activer les MinuteMen. Sans réfléchir, Dizzy dégaine alors son arme et tire sur Shepperd, le blessant au buffet. Ce dernier n'attend pas plus longtemps et s'enfuit en voiture. Sur la route, il appelle Lono qui est toujours en prison. Contre sa libération et celle de Loop, Shepperd leur demande une contrepartie étonnante : détruire le Trust pour mieux le reconstruire. A peine énonce-t-il les derniers détails à Lono que Shepperd meurt. Le lendemain, Lono et Loop sont libres et comptent respecter les dernières volontés de leur libérateur.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A mesure que 100 Bullets progresse, le scénariste Brian Azzarello n'en finit plus de jouer avec ses personnages, les emmenant toujours plus loin dans des situations à risques. Le précédent volet avait trimbalé le lecteur dans la capitale du jazz, la Nouvelle Orléans ; cette fois, l'ambiance est plus urbaine. Suite au décès de Shepperd, la situation dégénère entre les protagonistes, tant et si bien que MinuteMen et membres du Trust se suspectent mutuellement. Le scénariste du fameux Joker poursuit sa série fleuve, bien écrite et donc toujours aussi agréable à lire. Les protagonistes se croisent et se tuent, les dialogues sont savoureux (excellente traduction) et l'ensemble est d'une cohésion impressionnante. Eduardo Risso illustre les six chapitres avec son style caractéristique : un trait fin et des encrages appliqués. Son style s'est grandement affiné et les premiers volets montrent aujourd'hui une vraie différence de finition. La mécanique bien huilé du duo Azzarello-Risso n'en finit plus de convaincre. Laissez-vous embarquer, pour peu que vous soyez amateurs de polars noirs...