L'histoire :
Lily Roach, serveuse dans un bar, est mariée depuis fort longtemps avec Phil, un garagiste. Ce jour-là, elle se prépare à aller travailler. Avant de partir, elle passe devant la chambre désespérément vide de sa fille, Tina. Celle-ci a maintenant disparue depuis un long moment. Lilly est la plus âgée des employés du bar, mais cela ne l’empêche pas pour autant d’avoir de bons rapports avec ces collègues. Le cuisinier fait d’ailleurs étalage de sa qualité de séducteur et compte bien montrer aux autres que les jolies clientes vont craquer sous son charme. Lilly lui rétorque que celui-ci a déjà une petite amie, ce qui ne semble pas le gêner pour autant. Un nouveau client vient s’installer et Lilly prend sa commande. L’homme la salut en lui disant connaître sa fille. Cet homme n’est autre que l’agent Graves, celui-ci lui demande une part de tarte avant de lui dire ce qu’il sait. Bien évidemment, Lilly écoute tout ce que l’agent Graves lui apprend… y compris lorsqu’il lui annonce la mort de sa fille. La serveuse est en larme, mais l’homme ne s’arrête pas et lui laisse la fameuse mallette…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici enfin le 3e tome de la série, qui pourrait se résumer ainsi : « Justice ? Do it yourself ! » D’entrée de jeu, on constate que l’épaisseur du tome est plus fine que les précédents, le but étant pour l’éditeur de rattraper l’édition américaine en terme de format. Comme à l’accoutumée, on découvre à nouveau plusieurs histoires. La première est celle de Lilly la serveuse qui découvre une vérité plus effrayante que celle qu’elle aurait pu imaginer dans ses pires cauchemars. La seconde est plus originale, puisque l’on retrouve Dizzy Cordova, l’héroïne du premier tome, qui se rend à Paris pour y rencontrer un certain Branch, un ancien journaliste qui en sait long sur les Minutemen, une organisation secrète dont ferait ou aurait fait partie Graves. L’album est donc peut être moins épais en pages, mais beaucoup plus riches en détails et en révélations. Brian Azzarello ne semble pas vouloir capitaliser sur le schéma « personnage / vengeance » et c’est tant mieux. On ressent une véritable structure scénaristique travaillée de la part de l’auteur qui joue avec nos nerfs. Les dessins sont une nouvelle fois très réussis et le bémol que l’on pouvait émettre à propos du choix des couleurs dans les 2 tomes précédents s’évanouit, tant les progrès sont flagrants ! Un nouvel épisode passionnant s’offre à vous…