L'histoire :
Wylie Times rencontre l'agent Graves, qui lui confie une arme et cent balles non identifiables. En plus, une photo d'un homme qui ne lui dit rien, mais qui selon Graves aurait à voir avec la mort de Rose. Son nom : Shepherd. Wylie débarque alors à la Nouvelle-Orléans et se met à fréquenter un bar où il boit plus que de commune mesure. La nuit tombée, il se rend au cimetière, afin de se recueillir sur la tombe de la jeune femme qui l'a si longtemps obsédé. Mais avec la forte dose d'alcool dans le sang, il se cogne la tête et aperçoit derrière lui Shepherd et Dizzy, avant de tomber dans les pommes. Il se réveille allongé dans un lit, la jeune femme assise à côté de lui. Wylie passe la journée avec elle et évoque quelques souvenirs de son passé. Tous deux finissent par s'installer au bord du fleuve pour boire une bière. Ils entendent alors du bruit non loin de là : deux hommes pourchassent une femme et la tuent à coup de pièges à loup…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès le départ, la série a été prévue pour couvrir 100 chapitres (équivalent à 20 volumes en France). A partir de ce postulat ambitieux, Brian Azzarello avait intérêt à imposer un polar au long cours… Maintenant que l'histoire vient de dépasser la moitié de son parcours, le scénariste ne lève pas le pied pour autant. Prenant pour cadre la capitale du jazz, la Nouvelle Orléans, Azzarello apporte un cachet humide, presque poisseux par instant aux développements de l’histoire. En faisant de Shepherd la cible d'un de ses cobayes, Graves poursuit sa vengeance, souhaitant dynamiter le Trust. Efficace et rythmé, le récit est parfaitement millimétré. Outre des rebondissements bien en place, les dialogues viennent ajouter un indéniable cachet. Eduardo Risso illustre toujours le titre, avec son style si particulier. Son trait anguleux et son encrage soigné font une fois plus des merveilles. Périple pour l'échafaud est un 11e opus solide qui poursuit idéalement une histoire de longue haleine, dont on a hâte de découvrir le dénouement…