L'histoire :
Le calvaire est enfin terminé pour Loop, qui sort enfin de son séjour au trou. A peine sorti de là, il retrouve son ami et codétenu Greedy, qui le rencarde immédiatement sur l’état de Nine Train, le type qu’il a démoli et qui devrait sortir de l’infirmerie d’ici une à deux semaines. Loop reprend contact avec tous les prisonniers qu’il connaît et notamment Erie, le chef d’une petite bande de nazillon. Ce dernier apprécie Loop – ce qui est étonnant puisque sa peau est noire – car il sait que l’afro-américain est un mec réglo. L’heure de manger est venue. Le chef des gardes, Ditz, montre à l’ancien pensionnaire du trou qui fait la loi dans l’établissement pénitentiaire en lui renversant son plateau. Le lendemain, de nouveaux prisonniers sont amenés. L’un d’eux attire notamment l’attention de tous et plus particulièrement de Loop. Il s’agit de Lono, un tueur condamné pour le meurtre de plusieurs policiers, mais aussi de Milo Garrett. Loop a déjà croisé sa route, bien malgré lui. Rapidement, Lono est pris en grippe par Erie et sa bande. Aux douches, l’occasion est trop belle pour eux, même si le résultat est loin d’être acquis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous voici maintenant presque à mi-parcours de cette série fleuve (100 chapitres !). Or, reconnaissons que l’intérêt est toujours intact pour la création de Brian Azzarello et Eduardo Risso. Ce nouveau tome (composé de seulement 4 chapitres), se concentre sur Loop, un personnage mis en avant dans le volume 4 (Dos rond pour le daron) et qui à la fin se faisait capturer par la police. Logiquement, ce dernier se retrouve à présent en prison… Mais comme d’habitude avec 100 Bullets, rien n’est simple et l’arrivée de Lono dans l’établissement pénitentiaire vient ajouter une note supplémentaire à cette mélodie savamment composée. L’histoire et les personnages sont encore et toujours parfaitement en place, les dialogues sont emplis d’un humour acéré que les amateurs de Frank Miller ne rechigneraient pas. L’univers de 100 Bullets est violent, sent la poisse, le vomi et la rouille… Eduardo Risso est à son meilleur niveau. Le dessinateur argentin – qui excelle en noir et blanc sur Point de rupture ou Je suis un vampire – fournit une prestation une fois encore très fouillée, sur laquelle la colorisation de Patricia Mulvhillil ne gâche rien. Avec un décorum intéressant et des qualités immuables, 100 Bullets continue tranquillement sa route et s’installe progressivement comme un polar intéressant à suivre.