L'histoire :
Depuis que Matt Murdock n’est plus Daredevil, les choses ont bien changé. Pourtant, le voici encore au lit avec Elektra, comme au bon vieux temps. Il se souvient de tout ce qui la concernait et même du café qu’elle prend le matin. En tout cas, il en sait beaucoup plus qu’elle, qui ne se souvient plus de leur histoire commune. Alors qu’il s’apprête à prendre un petit déjeuner, Elektra change le programme. Elle a appris que Winston Fisk a été agressé violemment par la fratrie Stormwyn. Il se rend aussitôt à l’hôpital, bandeau noir noué sur les yeux. Son éternel adversaire ne semble pas surpris de le voir. Quand Matt lui demande qui l’a mis dans cet état, le Caïd ne répond pas. Matt insiste et lui demande si les rumeurs autour du fait que les Stormwyn dirigent la ville et ont pris le contrôle de la police est vrai. Fisk rit aux éclats : il a compris maintenant comment se débarrasser une bonne fois pour toute de Daredevil. Il a enfin réalisé qu’il ne pourra jamais l’anéantir lui-même : seule Hell’s Kitchen pourra le détruire à petit feu ! La ville est en effet sans dessus dessous. Izzy s’arrête devant un magasin où des hommes baignent dans une mare de sang. Il s’agit de l’œuvre de Hammerhead qui fait du nettoyage avant de s’en prendre au Hibou en personne. Son but ? Prendre la place du Caïd et devenir le maître de la ville.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait laissé Matt Murdock et Hell’s Kitchen en fâcheux état. Le tome quatre va aller encore plus loin, « au bout de l’enfer » comme son titre l’indique. Un peu comme dans la série télévisée de Netflix, la situation se tend de plus en plus jusqu’à éclater totalement dans un final époustouflant. Ici, pas de fioritures ou de dialogues inutiles, tout est parfaitement calibré et préparé pour un seul oobjectif : de l’action et un Daredevil plus actif et impressionnant que jamais. Avec beaucoup de savoir-faire, Chip Zdarsky joue habilement avec ses personnages, créant une multiplicité d’intrigues et de dangers potentiels pour le Diable de Hell’s Kitchen. Que ce soit le Hibou, Izzy, Hammerhead, la famille Stromwyn ou peut-être bien le Caïd, tout ce joli monde va créer une situation intenable qui finit par littéralement exploser dans tous les sens. Cette montée en puissance constitue une lecture délicieuse et véritablement prenante. Le climax termine le tout avec un feu d’artifice de combats et de tensions dignes de Daredevil. Jorge Fornes illustre la première partie avec un style très polar qui montre bien l’atmosphère lourde et poisseuse de la série. C’est ensuite l’excellent Marco Checcheto qui se charge du final, apportant une touche grandiose à un dénouement intense et mémorable. Daredevil enflamme à nouveau les esprits !
