L'histoire :
Norman Osborn, l’ex Bouffon Vert, est devenu un héros en participant à l’échec de l’invasion secrète des Skrulls, des extraterrestres polymorphes. Il a ainsi remplacé Nick Fury et son SHIELD par le Hammer, qu’il dirige en ayant récupéré la technologie de Tony Stark. Quand il enfile l’armure aux couleurs du drapeau, il est Iron Patriot ! Mais sa mégalomanie le conduit aussi à vouloir contrôler ou éradiquer tous les mutants et il réussit à repousser les X-Men sur l’île d’Utopia. En même temps, il lance le programme Thunderbolts qui vise à la réhabilitation de Super Vilains. En réalité, il exerce un chantage sur chacun d’entre eux et les manipule. Lui et ses Vengeurs Noirs usurpent le pouvoir mais aussi l’identité des vrais héros : Bullseye est désormais Œil de Faucon, Opale est Miss Marvel, Daken a pris la place de son père : Wolverine. Marvel Boy porte le manteau de Captain Marvel et Venom a le costume de Spider-Man ! Arès, le Dieu de la Guerre et Sentry les rejoignent. Mais Osborn a du également négocier avec ceux qu’il ne peut pas contrôler : le Dc Fatalis, Hood, Namor, Loki et Emma Frost, qui forment la Cabale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dark Reign, c’est l’époque où les vilains Marvel ont pris le pouvoir, après la saga Secret Invasion se concluant par la défaite des Skrulls. En choisissant de redistribuer les cartes, Brian Michaël Bendis a aussi mis un sacré coup de pied dans l’univers Marvel, ce qui a décontenancé plus d’un fan. Si on peut lui reprocher de tirer en longueur ses scénarii, on doit aussi avouer qu’il sait tenir « son » monde. En faisant d’Osborn la pierre angulaire de cette saga, il lui a donné un aspect psychologique qui rappelle les ressorts utilisés jadis par le meilleur John Marc DeMatteis. Comme, en plus, il s’adjoint le talent de très bons dessinateurs, les épisodes qui paraissent depuis un an méritent qu’on s’y attarde. C’est aussi le cas de ce Prologue, qui se décline sous la forme de deux mini séries. Cabale met en scène les tensions extrêmes qui menacent l’équilibre psychologique d’Osborn et Préparatifs, où il cherche à comprendre la raison du retour de Thor… Le détail qui tue : le vieux procédé « une planche pour un personnage et toute son histoire » est aussi repris, pour un résultat impeccable et un grand défilé des meilleurs graphistes ! Un très bon numéro, qui donne envie de la suite !