L'histoire :
À la fin des années 60, un éclair illumine le ciel du Wakanda. Deux hommes en sortent : Deadpool et Cable. Ce dernier s'éclipse presque aussitôt et laisse le mercenaire à la langue bien pendue seul. Deadpool se présente alors à la cité mais il n'a guère le temps de profiter de l'accueil wakandais que de nombreux adversaires s'en prennent à lui. En les vainquant, Wade aperçoit au loin une lumière vive. En s'en approchant, il tombe sur une pièce d'un puzzle. En la prenant, Uatu le Gardien et le Maître de la Terre apparaissent alors. Deadpool se voit confier la mission de débusquer les trois morceaux manquants. Pour cela, un vaisseau lui est donné. La prochaine cible se trouve en Terre Sauvage, un endroit où croise des tyrannosaures et aussi un certain Mangog !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'excellentissime troisième opus de la série Deadpool écrite par Gerry Duggan et Brian Posehn nous avait surpris sur plus d'un point. Si habituellement, nous suivions les délires du mercenaire disert dans des scènes d'action survoltées et des dialogues décalés, les auteurs sont parvenus à imposer une atmosphère aux antipodes. Entre drame psychologique et quête personnelle, il semblait compliqué pour le duo de scénaristes d'enchaîner après pareille pièce maîtresse. Ils s'en sortent très bien avec tout d'abord un épisode décalé dans lequel Wade est propulsé au Wakanda en 1968. L'occasion pour lui de croiser les nombreuses figures que les fans de Jack Kirby reconnaîtront sans mal. Car en effet, ce premier chapitre est illustré par Scott Koblish et son trait malléable. L'artiste singe merveilleusement bien les tics graphiques du King of Comics et l'ajout de trames et d'une colorisation vintage complètent cette entrée en matière emballante. Les épisodes suivants confrontent Deadpool au S.H.I.E.L.D., ou plutôt à un scélérat en faisant partie. Avec une prime sur sa tête, Wade nous offre une chasse à l'homme (ou mutant ça dépend) dynamique et amusante. Mike Hawthorne illustre ces pages avec un réel talent, même si on évoquera l'absence trop régulière de décors. Une suite qui avait tout pour être casse-gueule mais qui permet aux auteurs de rebondir intelligemment tout en émiettant ici et là quelques pistes narratives pour la suite.