L'histoire :
Jack Horner est « un Fable » (sic) qui n’a pas vraiment de chances. Malgré l’escalade réussie d’un haricot géant et magique, aucun de ses projets n’aboutit. Ainsi, lors de la guerre de sécession, il choisit le camp des sudistes avec le sombre objectif de remporter la guerre afin d’épouser une belle sudiste. Mais la victoire lui échappant, il décide de s’inventer une mère à l’agonie pour quitter ses camarades. Ceux-ci lui conseillent alors de prendre la route qui a beau être longue, mais reste sûre. C’est mal connaître Jack qui choisit alors l’autre chemin, plus court, à travers la forêt. Sa traversée se passe relativement bien jusqu’à ce que, au détour d’un arbre, il rencontre un vieil homme noir qui lui propose une partie de cartes à laquelle Jack va progressivement perdre tout ce qu’il a. Un dernier coup lui permet néanmoins de remporter un sac étrange puisqu’il peut y loger tout ce qu’il veut à l’infini. Reprenant sa route, il tombe sur une maison abandonnée. En l’explorant, il découvre une belle jeune femme alitée qui lui dit souffrir d’une maladie invalidante. Jack s’éprend assez vite de cette dernière et lorsque la mort vient emporter sa douce, il l’a fait enfermer dans son sac sans fond…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quasiment trois années se sont passées avant que l’on découvre la suite des aventures de Fables (en raison de problèmes éditoriaux). Constitué de récits plus courts que dans les tomes précédents, ce recueil nous apporte de nombreuses révélations sur les personnages. Ainsi on découvre un peu plus le passé de Jack, par ailleurs développé dans une série parallèle depuis (Jack of Fables). Les relations entre les personnages évoluent aussi de façon radicale. Ainsi Blanche Neige et Bigby Wolf partent tous les deux en weekend ! Le rôle du Prince Charmant prend aussi un peu plus d’ampleur au dépend de Barbe Bleue. Le scénario s’avère réussi, mais beaucoup moins surprenant que dans les deux premiers volets, du fait d’un manque de trame continue. Pour autant, cela permet de découvrir un peu mieux les protagonistes dans des situations inattendues. L’univers des contes et des légendes est tellement vaste que le scénariste se plaît à jouer les clichés et les codes. Par exemple, la première histoire est une réadaptation d’un folklore américain (Mountain Jack Tales). Dans ce tome, les dessins sont assurés par plusieurs personnes, mais conservent une unité graphique. Mention spéciale au chapitre réalisé par Linda Medley qui est très réussi. Ce tome est peu être moins indispensable que les autres mais il n’en est pas moins prenant.
