L'histoire :
À l'évocation de son enfance, Clint barton n'a pas forcément une mine réjouie. Orphelin, il s'est entraîné à l'arc toute sa jeunesse, tout en vivant auprès de forains. Petit à petit, il est devenu une figure marquante pour les gens sous le masque d'Hawkeye. Il a même intégré les Avengers, chose étonnante puisqu'il ne possède pas de pouvoirs particuliers, pas de guérison miraculeuse ou de super-force. Avec un fort caractère et un côté tête brûlé, il n'hésite pas à mettre sa vie en jeu lorsque la situation le nécessite. Pendant une mission, il glisse d'un toit et se retrouve bloqué à l’hôpital durant plusieurs semaines. Lorsqu'il retourne chez lui, un certain Ivan menace les autres habitants de son immeuble. En plus, ce propriétaire a augmenté les prix subitement et ce, dans l'objectif de revendre le bâtiment bien plus cher. Clint pense à la situation et sollicite Ivan pour lui racheter l'immeuble. Ce dernier refuse catégoriquement et fait jeter Barton dehors. C'est alors que débute une course poursuite entre Hawkeye et ces mafieux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créé par Stan Lee et Don Heck dans les pages de Tales of Suspense, le personnage de Hawkeye n'a pas toujours été l'un des plus populaires du Marvelverse.Depuis son apparition dans les long-métrages, il est devenu l'un des chouchous du grand public, de quoi donner des idées à la Maison aux idées. Entre le milieu de l'année 2012 et jusqu'en juillet 2015, l'éditeur a confié au scénariste Matt Fraction et au dessinateur David Aja un titre consacré à l'archer. Dès les premières pages, la série se trouve un ton original, une approche moins mainstream et plus propice aux expérimentations narratives ou visuelles. Chaque épisode contient son lot d'intrigues et au fur et à mesure que l'on progresse dans la lecture, celles-ci se mêlent jusqu'à un final explosif. Le héros, Clint Barton, a un côté gentil loser qui le rend attachant dès le départ et le duo qu'il forme avec Kate Bishop fonctionne du tonnerre. Le récit mêle humour et action avec une réelle efficacité. Ingénieuse et addictive, la série ne se perd jamais et montre une incroyable maîtrise de la part de Matt Fraction que l'on n'imaginait pas à un tel niveau. Il faut dire qu'avec David Aja, il s'est trouvé un partenaire de choc. L'espagnol soigne son trait avec une minutie évidente et teste en permanence quelques petites techniques de découpage ou graphique. Inspiré, le dessinateur est remplacé de temps en temps par des artistes d'excellente facture comme Steve Lieber ou Francesco Francavilla. Cette série est un véritable tournant dans la ligne éditoriale de l'éditeur ou des comics mainstream en général. Hawkeye a un petit côté indé très plaisant et qui va inspirer de nombreux auteurs par la suite. Une intégrale qui ne galvaude pas son statut d'indispensable.