L'histoire :
Rhona est une jeune fille comme les autres sous bien des aspects, à la différence qu'elle est victime de lycanthropie. Elle ne s'est transformée jusqu'ici qu'une seule fois, pendant son adolescence, et depuis elle ne veut plus ressentir l'apprêté du sang dans sa bouche. Dans sa famille, elle ne fut pas la seule touchée par la maladie et sa mère, ainsi que sa sœur, en subirent un jour les frais, puisqu'elles furent toutes les deux assassinées par des villageois. Jusqu'alors, Rhona n'avait pas remis les pieds dehors, de peur d'être prise pour cible par ces mêmes tueurs. Mais elle décide de prendre son courage à eux mains et aujourd’hui, elle se rend dans un bar. Là bas, personne ne la regarde, sauf un type qui vient de rentrer et qui se sert du dossier de sa chaise pour tenir sa veste. Peu après, une bande de jeunes gens arrivent et s'en prennent à Rhona. Une fille s'approche même d'elle et grâce à une carte un peu spéciale, elle dévoile la véritable apparence de celle-ci. Or, nul n’avait prévu que le type rentré peu avant eux était également un loup-garou…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si les super gentils occupent la quasi totalité des titres parus, il est toujours intéressant de voir des récits mettant en avant les soi-disant méchants et monstres. Découpé en 4 chapitres, La légion des monstres est un one-shot nous présentant des icônes du domaine horrifique tel que le zombie, la momie, le loup garou, etc. Avec un casting fourni en dessinateurs et scénaristes de renom, parmi lesquels David Finch (Moon Knight) ou Greg Land (Witchblade), le titre présente une orientation vintage assez prononcée. Normal, puisque les différentes créatures sont apparues durant ces années 70. Le résultat est pour le coup assez irrégulier, visuellement parlant. Les intervenants étant assez nombreux, on passe du médiocre au assez bon. A noter, cependant, le chapitre de Jonathan Hickman qui est véritablement très réussi avec un découpage très original et particulièrement influencé par les travaux de J.H. Williams III sur Promethea. En ce qui concerne les différents scénarii, le peu de pages sur lesquelles s'exploitent les histoires ne permet pas vraiment d'amener une véritable ambiance, si ce n'est celui d'une série Z peut être… Au final, il est un peu dommage de voir ce concept plutôt prometteur n'être qu'une succession de petites histoires branlantes et bien peu passionnantes. Les amateurs d'horreur devraient plutôt se pencher sur des titres plus réussis comme Le souffle du Wendigo (de Charlie « Walking Dead » Adlard) par exemple.