L'histoire :
Rose arrive enfin dans le grand domaine des Howlett. Sur la route, le cocher M. Kenneth lui raconte toutes les histoires et lui présente chacun des habitants. John est le jeune maître qui dirige l’ensemble, sous la direction du vieillard milliardaire qui a fait fortune mais dont le caractère est bien moins commode. Elizabeth est celle qui souffre le plus : enfermée dans un asile après avoir perdu son fils aîné, sa vie n’est plus vraiment comme avant. Elle refuse de voir quiconque mise à part la gouvernante Mme Hopkins. En tant que préceptrice du jeune James, Rose devra veiller à ce qu’il ne sorte pas à n’importe quelle heure. En effet, sa santé est fragile. Elle devra également se méfier des deux Logan qui travaillent dans la propriété. Le fils est un gamin espiègle, toujours prêt à faire des bêtises et le père est un homme bourru et probablement violent avec son fils. Maintenant qu’elle est prévenue et qu’elle connaît tout le monde, Rose va pouvoir commencer le travail. La première personne qu’elle rencontre dans le parc est le jeune Logan...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’un des titres phares de chez Panini reste ce Wolverine, les origines qui a connu chez Panini de nombreuses rééditions et diverses versions, dont cette collection printanière... En 2000, Paul Jenkins et Andy Kubert décident d’expliquer ni plus ni moins le passé de Logan et comment l’ombrageux super-héros est devenu le célèbre griffu. C’est dans un style très british, façon Charlotte Brontë, que l’histoire démarre avec une vie de château où les liens sociaux et les histoires relationnelles sont complexes. Paul Jenkins brouille habilement les cartes de sorte qu’on ne sait pas pendant longtemps qui sera ce fameux Wolverine. C’est d’ailleurs toute la force de ce récit de s’éloigner du monde super-héroïque pour le retransposer dans un récit beaucoup plus « littéraire » et dramatique. Les fans du personnage pourront déceler quelques micros indices distillés avec subtilité et apprécier les clins d’œil à l’univers Marvel. L’idée brillante de Jenkins renouvelle purement et simplement le paysage des comics mainstream même si on pourra toutefois regretter quelques passages par trop spectaculaires et difficilement crédibles, notamment la fameuse scène de la révélation qui joue un peu trop sur le pathos exagéré. Néanmoins, le projet fonctionne parfaitement et s’accompagne d’un dessin sublime d’Andy Kubert, rehaussé par une mise en couleurs directe et pleine de délicatesse de Richard Isanove. Un comics qui fera date et qui entraînera ensuite un autre projet également alternatif marquant : Marvel 1602.