L'histoire :
A Austin, un virus créé par le laboratoire Futurepharm vient juste d’être volé. Il est alors inoculé à un homme faisant partie d’un groupe extrémiste. Tony Stark, de son côté, accepte une interview avec un journaliste très connu pour ses documentaires acides sur ceux qu’on surnomme les fantômes du XXe siècle. L’entretien est intense, mais Tony s’en sort plutôt bien, en mouchant notamment le journaliste sur la réelle portée de ses documentaires. Stark enfile ensuite sa tenue d’Iron Man et s’envole. En plein vol, il reçoit un coup de fil de Maya, une des chercheuses de Futurepharm. Elle souhaite le voir assez vite pour qu’il l’aide à découvrir ce qui se passe. Après avoir réglé quelques problèmes avec son conseil d’administration, Tony se rend auprès de leur ancien professeur, Sal, accompagné de Maya. Durant cette réunion d’amis, un terrible évènement se produit : l’homme inoculé fait des ravages et massacre de nombreux innocents. Tony et Maya se rendent sur les lieux. Une fois leur avion posé, Stark se rend seul retrouver sa tenue d’Iron Man…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un second numéro consacré à Thor, la série Marvel les grandes sagas se consacre pour son troisième opus à Iron Man. Tony Stark a certes déjà vécu de nombreuses aventures cultes, et ce numéro présente encore l'une des meilleures jamais consacrées au super héros. En 2006, Warren Ellis et Adi Granov ont en effet créé une histoire particulièrement rythmée. Le récit s'entrecoupe de flashbacks ingénieux, permettant de mieux comprendre les relations entre les différents personnages comme Maya et Tony Stark. Les dialogues sont travaillés et certains passages sont excellemment menés : l’interview, entre autre, ou encore le dialogue entre une lycéenne anarchiste et l’extrémiste. A contrario des histoires de super héros souvent stéréotypées, le scénariste anglais brise le carcan classique d’Iron Man. La violence est omniprésente, la psychologie des personnages est plus poussée qu’à l’accoutumée. Bref, l’histoire a un ton beaucoup plus mature qu’auparavant, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On ne s’ennuie pas un seul instant, certaines ficelles sont parfois un peu grosses (l’upgrade de Tony Stark) mais elles se laissent oublier dans le feu de l’action. Le dessinateur bosniaque Adi Granov illustre la chose avec des planches impressionnantes. Le résultat est un subtil mélange entre la peinture et le dessin informatique. Les couleurs sont très bien choisies et ne tombent jamais dans les clichés maintes fois croisés des comics. Véritable comic pop-corn doté d’un visuel impressionnant et d’un scénario solide, voici une super production du genre. Comme dans chaque volet, un fascicule présentant quelques pages de Marvels est inclus. Cette série à suivre est diablement efficace.