L'histoire :
Thanos sait désormais tout et a mûrement réfléchi sur ses erreurs passées. Grâce au Puits de l’Infini, il découvre tous les royaumes du possible et son imagination n’a plus de limite. Il comprend maintenant ce qu’il faut faire pour assouvir les désirs inextinguibles de Maîtresse Mort. La voilà d’ailleurs accompagnée de son serviteur qui s’exprime en son nom. Elle est impatiente et veut connaître les nouveaux plans du Titan : il lui a promis de la satisfaire alors elle vient réclamer son dû. Thanos répète son amour et sa fidélité envers elle et il va le lui prouver. Pour avoir une chance de totalement accéder à sa volonté, Thanos doit se montrer plus puissant… beaucoup plus puissant même ! Et pour cela, il doit trouver les six Joyaux de l’âme qui concentreront toute sa puissance. Cette fois, il ne commettra pas la même erreur qu’autrefois car il a vraiment compris l’intérêt de ces Joyaux aux pouvoirs infinis. Il demande donc humblement l’autorisation à celle qu’il aime par-dessus de partir en quête de ces objets surpuissants. Pour obtenir le premier Joyau, il doit rencontrer l’Intermédiaire et le dépouiller de son bien. Une occasion unique pour venger la Maîtresse Mort. Le serviteur donne son accord à Thanos. Désormais, il peut commencer sa quête des Joyaux !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est le premier super vilain à être au haut de l'affiche de la collection Marvel Les grandes Sagas mais il ne s’agit pas de n’importe qui. Thanos est devenu rapidement extrêmement populaire après sa création en 1973 par Jim Starlin. L’épisode le plus mémorable reste celui du Gant de l’Infini. Le Titan Fou marque ensuite les esprits dans des récits impressionnants et les célèbres films Avengers Infinity War. Sa place est donc tout à fait légitime dans cette collection consacrée aux meilleurs récits récents sur les personnages Marvel. Le choix du titre est très malin puisqu’il s’agit ici d’un mini récit dont l’intrigue se clôt en fin de volume et il permet surtout d’annoncer la trilogie de l’Infini. Une pierre deux coups donc ou plutôt six pierres car Thanos va chercher ici les six pierres qui vont construire son célèbre gant et lui donner des pouvoirs quasi illimités. Cette quête amorale devient vite passionnante par la découverte des Déviants que doit affronter Thanos mais aussi par les stratégies différentes qu’il va utiliser pour arriver à ses fins. Chaque « épreuve » est une surprise en soi que ce soit dans sa description ou dans son élaboration. Les aventures de Thanos sont idéales également pour présenter le sinistre personnage qui sait comme nul autre pareil tromper ses adversaires et utiliser la ruse. Pourtant, Jim Starlin n’en fait pas totalement un anti héros et en accédant à ses pensées, on se prend de sympathie et on finit par comprendre ses actions. L’idée d’en faire un amoureux transi (bien loin de la version cinématographique qui en fait un étrange écolo qui voudrait sauver la Terre) est tout simplement génial car cela le rend si humain qu’on a l’impression que le tout puissant personnage n’est finalement que le jouet de ses sentiments. Super vilain à la fois redoutable et pathétique. Cette histoire permet également de mettre en avant le génie psychédélique de Jim Starlin. Nous propulsant dans les étoiles et ouvrant les univers et notre esprit, Jim Starlin se sert de son dessin audacieux et inventif comme s’il s’possédait lui-même la Pierre de la Réalité. La plongée dans l’espace est incroyable et les planches de fin sont des modèles du genre, à la fois folles et ultra modernes. Thanos a bien gagné notre respect infini…
