L'histoire :
Le révérend Jesse Custer réside à Annville où il officie à la messe tous les dimanches. Un soir, il s’ennuie tellement qu’il se rend au bar du coin et commence à déblatérer les confessions de ses paroissiens… avant que l’un d’entre eux ne l’assomme. Il se réveille au petit matin devant l’église, décidé à assurer la messe habituelle. L’église n’a jamais été aussi remplie, les personnes attendant sûrement que le révérend pète de nouveau un câble. Mais une boule d’énergie explose les portes d’entrée et frappe de plein fouet Jesse qui se tortille de douleurs. Des éclairs sortent alors de son corps et carbonisent littéralement toute l’assistance. Les passagers d’un véhicule roulant aux abords de la ville voient alors une explosion gigantesque et s’y rendent. La conductrice, Tulip, est accompagnée d’un compagnon d’infortune, Cassidy, qui se cache des rayons du soleil. En arrivant près des décombres de l’église, Tulip reconnaît Jesse, qui n’est autre que son ex. Elle décide alors de lui venir en aide. Plus haut, dans les cieux, les adéphins et les séraphins paniquent, car ils viennent de laisser s’enfuir une menace nommée Genesis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Attention série culte chez nos amis ricains ! Preacher est née de l’union de Steve Dillon, dessinateur anglais, et de Garth Ennis, scénariste Nord Irlandais. Ce premier tome est assez surprenant car il mêle différentes ambiances, et c’est justement cela qui en fait son originalité. On y retrouve du polar, du western et de l’horreur, le tout passé à la moulinette d’un humour noir que ne renierait pas Warren Ellis. La religion tient une place omniprésente dans le récit, avec un révérend aux pouvoirs divins et la présence des adéphins et des séraphins. La première impression lorsqu’on voit ces habitants des cieux pour le première fois, est d’ailleurs assez étrange. Elle rend la lecture un peu indigeste… mais la suite vient tout mettre dans l’ordre. En outre, le vampire débonnaire Cassidy place ici et là quelques petites phrases assassines et bien senties. Les dessins de Steve Dillon sont assez classiques, avec des personnages correctement réalisés, mais des décors un peu vides. Le graphisme est complété par les couleurs de Matt Hollingsworth (Hellboy), qui ne rendent malheureusement pas hommage aux traits du dessinateur, en raison de teintes mal choisies et un peu trop flashy ! Cela n’empêchera pas le lecteur avide de lecture corrosive de lire ce premier tome avec un certain plaisir, le temps de découvrir la suite des aventures du révérend maudit !