L'histoire :
En 1953, à New York, Leonid vient à peine de descendre du bus de l’école que deux types le forcent à monter dans leur véhicule. Le jeune homme n’est guère surpris car son père l’avait prévenu il y a longtemps. Il est conduit à Rome où ils empruntent un drôle d’ascenseur. Ils finissent par arriver à Urbis Immortalis, la ville immortelle, foyer de ceux qui ne meurent pas. Leonid est amené devant la confrérie du bouclier. Plusieurs hommes vêtus d’armures interpellent le jeune homme. Ils leur racontent que leur but est de protéger la Terre et qu’ils s’attèlent à cette tâche depuis la nuit des temps. Leur premier conflit fut remporté à l’époque des pharaons, où l’un d’eux affronta des êtres venus d’ailleurs, les Broods. Revenant sur d’autres faits, le conseil demande au final à Leonid de les rejoindre. Ses pouvoirs, que le jeune homme ne connaît pas forcément, leur seront d’une grande utilité pour l’avenir. Trois ans plus tard, Leonid vit toujours dans la cité immortelle. Mais alors qu’il ne trouve pas le sommeil, il se met à errer dans les couloirs de celle-ci. Brusquement, un vortex s’ouvre devant lui, son père en sort. Il est la Machine Nocturne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au travers des initiales de S.H.I.EL.D. se cache l’organisation anti-espionnage du Marvelverse créée par Stan Lee en 1962 et dont l’illustre chef a été, durant de nombreuses années, le fascinant Nick Fury. Comme souvent chez l’éditeur américain, des scénaristes actuels s’amusent à revisiter le passé des personnages. Cette fois, c’est l’organisation qui est concernée. L’auteur des Secret Warriors revient sur des événements passés, tels que la première opposition face aux Broods par un pharaon. Utilisant un procédé narratif rappelant la série L’histoire secrète, le récit fait appel à des personnages réels, comme Leonard de Vinci ou Isaac Newton. Cela fait parfois sourire... mais le récit se perd malheureusement en route, devenant, au fil des pages, de plus en plus lourd à suivre. Pour bien comprendre ce qui se trame, il faut s’accrocher et passer également outre l’aspect grand-guignolesque de certains rebondissements. Cette histoire décevante est contrebalancée par les très bons dessins de Dustin Weaver. Appliqué, son trait est vraiment très agréable et laisse augurer de belles choses pour l'avenir. Dommage donc que cet album, qui laisse la porte grande ouverte à une suite, s’éparpille bien inutilement. A signaler aussi la collaboration de Gérald Parel, à travers les sublimes couvertures…