L'histoire :
Au sommaire de ce numéro (kiosque) :
-Spider-Man Noir (Edge of Spider-Verse #1) : New-York, 1939. Dans un cinéma, la population scrute le grand écran, où les exploits d'un justicier nommé Spider-Man sont retranscris.
-Gwen Stacy, Spider-Woman (Edge of Spider-Verse 2) : Dans le gymnase du Lycée Midtown High, 4 jeunes filles répètent leurs compositions, car le concert approche. Pendant que Gwen martèle les futs de sa batterie, elle pense aussi à des événements qui ont fait prendre à sa vie une tournure radicale...
-Aaron Aikman, the Spider-Man (Edge of Spider-Verse #3) : La clinique et son laboratoire Ikegami comptent un brillant chercheur à leur tête. Le docteur Aaron Aikman a le respect de tous, mais ce jeune homme de 27 ans garde une activité secrète...
-I Walked With a Spider (Edge of Spider-Verse #4) (Un amour d'Araignée) : Dans une autre dimension, pas tellement différente de la nôtre, un jeune homme teste l'effet des rayons Gamma sur une fourmi...
-SP//DR (Edge of Spider-Verse #5) : Quelque part dans un local isolé, une petite fille est entourée de 2 agents. Son père faisait partie du SP//DR. Il vient de mourir et pour elle, il s'agit d'être à son tour piquée à son tour...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les lecteurs les plus assidus de Spider-Man savent que Dan Slott a écrit un run qui met en scène la traque de toutes les Araignées dans les innombrables dimensions du Marvel-Verse. Avec Spider-Verse, on découvre que Morlun fait partie d'une famille, les Héritiers, qui se nourrissent de l'énergie totémique qui est l'essence vitale de tous les Spider-Men. Ce numéro propose ainsi une volée de chapitres qui se relient à l'event principal. Alors forcément, on compte parmi eux des épisodes plus ou moins réussis. Au mieux, on se divertira, au pire, on oubliera très vite. Le trimestriel ouvre avec un Spider-Man Noir très réussi. David Hine et Fabrice Sapolsky remettent le couvert avec leur héros du temps de la prohibition et c'est le remarquable Richard Isanove, dont on connaît le talent de coloriste, qui signe des planches de toute beauté. La suite nous présente une Gwen Stacy ayant endossé le costume (revisité pour l'occasion) de Spider-Girl. Là aussi, Jason Latour axe son récit sur l'action, bien aidé par les dessins très modernes de Robbi Rodriguez. À partir de là, les choses se gâtent sérieusement. Dustin Weaver a l'ambition de signer scénario et dessins de son Spider-Man, alias Aaron Aikman, il ne parvient pas à convaincre.Son aventure façon «techno» est d'une banalité affligeante et ses planches d'un niveau inégal... L'avant dernier épisode (I Walked With a Spider) brise un peu l'ennui qui commence à s'installer, en présentant un Parker alternatif pris d'une frénésie de morsure ! Hélas, le soufflet retombe totalement avec le dernier chapitre, dont les dessins sont juste indignes d'une production professionnelle. Jake Wyatt applique une charte graphique «à la japonaise» mais le résultat est raté, pour ne pas dire hideux. Un numéro très inégal, qu'on peut acheter en sachant qu'une moitié est savoureuse et l'autre insipide !