L'histoire :
Que ce soit lors d'une fête foraine à Philadelphie ou sur un derrick en mer du Nord, les membres du prestigieux Ordre de la magie subissent une véritable purge. Aucun endroit ne semble les protéger face à cette vendetta planétaire menée par les disciples de Madame Albany. Revenue d'entre les morts en possédant le corps de la jeune Rosie, la puissante magicienne rallie à sa cause les indécis dans le but de faire tomber le clan Moonstone. Les derniers remparts chutent les uns après les autres et même Cordelia Moonstone est pulvérisé lors d'une attaque dévastatrice menée par Sammy Liu. Mais tout n'est pas perdu car étrangement, elle réapparaît accompagnée de Francis King dans un monde étrange. Ce monde est celui du roman de fantasy Le roi sorcier de Kolthur, dont l'oncle Edgar est originaire. Après une guerre terrible entre cet univers et la terre, une trêve a été conclue, mais la présence des deux magiciens risque de faire basculer encore un peu plus le monde dans le chaos.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis que Mark Millar travaille en partenariat avec la plateforme de streaming Netflix, de nombreux projets sont sortis de l'imaginaire foisonnant du scénariste. Le résultat est pour le moins mitigé, mais Magic Order est clairement une des plus belles réussites du Millarworld. Prenant le pari de développer une intrigue se situant dans le monde de la magie, il a pleinement gagné le cœur des lecteurs en créant des personnages complexes et des récits rondement ficelés. Chaque tome a sa propre identité, à la fois visuelle mais aussi dans l'atmosphère qui s'en dégage. Ici, il rend hommage au grand récit fantastique de la littérature mondiale et notamment à l'œuvre de l'écrivain américain Edgar (comme par hasard) Rice Burroughs. Même s'il utilise toujours plus ou moins les mêmes artifices scénaristiques, il ajoute à cette série un véritable supplément d'âme. Au dessin, Dike Ruan délivre une très belle prestation même si l'on ressent clairement l'influence graphique d'Olivier Coipel. Ses planches sont intenses et la colorisation nous en met plein les mirettes. Souvent décrié et parfois à juste titre, Mark Millar a cependant toujours une incroyable étincelle de magie qui brille en lui et qui nous fait voyager dans le merveilleux.
