L'histoire :
Milo Garrett, détective privé, se réveille à l’hôpital un matin avec le visage entièrement recouvert de bandelettes. Et pour cause, il a été victime d'un grave accident de la route qui l'a défiguré. Il n'imaginait alors pas que l'agent Graves viendrait lui proposer une mallette contenant cent balles non identifiables… A l’intérieur, une arme, des balles et les preuves de l’identité du saboteur de la voiture ayant entraîné son accident. Car il s'agit bien d'une tentative d'assassinat et non d'un banal accident de la route. Alors qu'il est en train d'écumer les bières dans un bar, il rappelle un client et convient d’un rendez-vous. Milo arrive à l’heure prévue dans le bâtiment indiqué par son commanditaire. Alors qu'il approche du bureau de ce dernier, il croise un type assez louche et peu après, découvre l’un de ses employeurs décédé d’une balle dans la tête. Pour le détective, il est maintenant clair que cette affaire l’emmène sur un terrain glissant…Même s'il sait l'entreprise dangereuse, le voilà embarqué dans une enquête risquée qui va lui révéler l'ampleur d'une machination qui le dépasse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série 100 Bullets fait partie de ces comics indispensables. Urban Comics la réédite depuis quelques temps avec bonheur. Dans ce tome 5, l’histoire se focalise sur Milo Garett, gros buveur de bières et amateur de sexe, qui a subi un terrible accident l’ayant défiguré. C’est alors que débarque l’agent Graves muni de sa fameuse mallette, déclinée par Milo. Notre homme, ayant appris que l’accident était en fait une tentative de meurtre, décide de mener sa propre enquête. Toujours sombre, musclée, l‘histoire fait la part belle aux complots, aux femmes sexy et diaboliques, aux coups du sort et autres luttes sanglantes. Plutôt un tome de transition, ce tome 5, toujours porté par une voix-off qui claque, se révèle plus classique dans sa narration et son rythme, moins complexe, mais reste néanmoins efficace. On est toujours bluffés par le dessin ultra expressif d’Eduardo Risso, anguleux et caricatural, jouant de magnifiques ombrages, conjugué à des gueules de mafieux flippantes et menaçantes, qui prophétisent plus que le reste le drame en train de se jouer. Peut-être pas le meilleur tome jusqu’à présent, mais un opus efficace qui permet largement de maintenir le cap d'une série essentielle.