L'histoire :
Loop sort du mitard et retrouve son ami et codétenu Greedy, qui le rencarde immédiatement sur l’état de Nine Train, le type qu’il a démoli et qui devrait sortir de l’infirmerie d’ici une à deux semaines. L'idée de Loop, c'est de reprendre contact avec tous les prisonniers qu’il connaît et notamment Erie, le chef d’une petite bande de nazillon, pour créer un réseau de soutien avant de lancer les hostilités. Au moment du déjeuner, le chef des gardes, Ditz, provoque Loop en renversant son plateau. Le lendemain, de nouveaux prisonniers arrivent. L’un d’eux attire particulièrement l'attention de Loop. Et pour cause, il s’agit de Lono, un tueur condamné pour le meurtre de plusieurs policiers, mais aussi de Milo Garrett, un Minutemen. Ailleurs, Jack et Mikey sont en route pour Atlantic City. En chemin, ils doivent s'arrêter chez le cousin de ce dernier, Garvey, qui tient un zoo. Ils finissent par se perdre et sont même arrêtés par un policier. Celui-ci les mène à destination, mais Jack, porteur d'une arme donnée par Graves et de ses 100 balles non identifiables, constate avec étonnement, que le zoo appartenant au cousin de Mikey, est un peu particulier. Il s'agit en fait d'un repaire clandestin de fauves destiné à un boucher du coin. Puis trois mafieux arrivent pour se lancer dans une furieuse chasse au félin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Intitulé sobrement Cages, le tome 7 de cette série culte qu'est 100 bullets se penche notamment sur le personnage de Loop apparu dans le tome T3, qui fait ici un séjour en zonzon. Dans ce huis-clos étouffant, Brian Azzarello déroule un scénario académique, une critique acerbe de l'univers carcéral, territoire de la jungle et de la loi du plus fort par excellence, tout en maintenant le fil de la trame de fond. Classique mais bien traité, l'épisode montre les prisonniers tels des animaux assoiffés de vengeance. Y sont soulevés la corruption, les abus de pouvoir et l'omniprésence d'une violence primaire autant physique que mentale, auxquelles fait écho l'épisode suivant, En cage, qui se déroule dans un zoo clandestin et sauvage. Encore plus terrifiant (et en toute logique), les balles pleuvent, le sang inonde, les corps mutilés souffrent. En point d'orgue, Il était une fois le Trust, de vertigineuses révélations, habilement dosées, quant à la véritable origine de l'organisation éponyme et des Minute Men. Si la cohérence des trois épisodes n'est pas évidente dans cette nouvelle édition et que l'on s'emmêle les pinceaux question personnages, la série maintient toutefois le cap par ses dialogues qui claquent et son atmosphère toujours aussi noire et pesante. Une parenthèse carcérale qui constitue une autre pièce de ce puzzle fascinant qui dépasse tout le monde, personnages et lecteurs compris...