L'histoire :
Sigmar Rhone, un des pontes du Trust, est appelé d’urgence au casino. Harvey, le chef de la sécurité, le conduit dans une salle isolée. A l’intérieur, un chanteur à la mode et ses agents sont retenus par des vigiles. Les invités se sont mal comportés et ont frappé un croupier suite à de multiples défaites. Pour Sigmar Rhone, cela est inacceptable. Ce membre du Trust est le propriétaire du casino, de la maison de disques et de magasins. Un scandale pareil vaut mieux être enterré. Sigmar Rhone annule le concert du soir, au grand dam du chanteur, et l’envoie à l’aéroport. Revenu chez lui, le membre du Trust partage quelques instants avec sa famille mais les quitte le soir venu. Une émissaire du Trust l’attend dans un chalet situé à l’écart de tout. La sécurité est omniprésente et les moyens mis en place paraissent disproportionnés. Sigmar reste seul dans la maisonnette avec Kate, une jeune femme très attirante. Après quelques informations échangées, Mr Rhone sort et découvre avec stupeur que tous ses gardes du corps sont morts...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
100 Bullets est une série hors norme. Ce polar, se concluant en 100 chapitres (soit 18 volets chez nous), a dès ses débuts montré une grande maîtrise narrative. Brian Azzarello a délivré une histoire complexe, aux personnages nombreux et aux rebondissements savoureux. Alors que les surprises ont été bon train dans les derniers opus, Le grand nettoyage marque le début de l’ultime phase de l’histoire. Durant les cinq épisodes, les victimes ne cessent de tomber et la vengeance infernale de l’agent Graves semble bel et bien instoppable. Les membres du Trust meurent les uns après les autres, qui pourra bien arrêter ce bal morbide ? Azzarello a malicieusement placé ici et là ses protagonistes. Ceux-ci se croisent, s’esquivent, se tuent... On revoit la jolie Megan, on frissonne en voyant Lono... La série n’a rien perdu de sa superbe au fil de son avancée et l’on est une fois encore surpris par les réactions de ce petit monde gangrené. Les dessins d’Eduardo Risso n’ont eux aussi jamais baissé en qualité depuis les premiers épisodes. Ses cadrages cinématographiques illuminent un trait fin, graveleux et aux encrages impeccables. La fin se rapproche à grand pas et à aucun instant, notre attention n’a diminué. Un tour de force, qu’on vous dit...