L'histoire :
L'agent Graves suit son mystérieux plan à un rythme très élevé. Alors qu'il vient de passer un marché avec Topper, un dealer, il rejoint Lono, un de ses hommes surnommés Minutemen. Cette réunion d'anciens partenaires de travail n'aurait jamais du exister puisqu'ils sont censés être morts aux yeux du Trust, une organisation secrète. Si ceux-ci ont survécu, c'est grâce à un type nommé Sheperd. Après quelques souvenirs échangés, les deux hommes se séparent. L'agent Graves poursuit sa tâche et rentre en contact avec Cole Burns, un marchand de glaces, à qui il confie la fameuse mallette. Si le nouvel possesseur de cette arme dotée de 100 balles non identifiables est un peu désarçonné, il rentre tout de même chez lui avec ce drôle de cadeau. Après une nuit de réflexion auprès de sa petite amie, il croise la route de Goldy, un chef de gang local. D'après le dossier de Graves, c'est lui qui aurait gâché la vie de Cole. Si le marchand de glaces se contente de parler avec le voyou, il se rappelle progressivement certaines choses...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La nouvelle édition de 100 Bullets par Urban Comics risque de finir de convaincre les lecteurs qui jusqu'ici n'avaient pas encore franchi le cap en se lançant dans cette nouvelle référence du polar. Ce second volet comprend une bonne partie du second tome de l'édition précédente mais aussi l'intégralité du troisième. Le concept lancé par Brian Azzarello est astucieux puisque le scénariste installe une trame de fond ambitieuse sur fond de vengeance. L'histoire met en avant le mystérieux agent Graves qui dispatche à des personnes très précises (on l'imagine) une mallette dans laquelle ils trouvent des pistolets, cent balles, un dossier leur expliquant le responsable du gâchis de leur existence et surtout aucun ennui derrière. En effet, les munitions ne sont pas identifiables, ce qui facilite les envies de vengeance chez certains. Dans ce second opus, on croise Topper, Cole, Lono, Lily ou Dizzy. Chaque personnage semble voir sa destinée étrangement liée à celle des autres... Le récit d'Azzarello est formidablement bien mis en scène. L'ambiance est très réussie grâce au formidable travail d'Eduardo Risso qui, outre ses cadrages ambitieux, se joue des encrages pour mieux nous happer dans ce polar captivant. Voici la suite d'un récit tout simplement indispensable.