L'histoire :
Elisabeth Cordova, dit Dizzy, est une jeune femme qui vient de sortir de prison. En prenant le métro qui a ramène chez elle, un homme en costard, assez âgé, monte à un arrêt et s’assoit à côté d’elle alors qu’il n’y a presque plus personne dans le wagon. Celui-ci lui parle alors de ses arrestations pour braquage, de sa vie dans un gang et de son bébé. Elle pense alors avoir affaire à un flic… mais celui qui se nomme Graves nie. Dizzy a vu sa vie brisée lorsqu’Hector et Santiago (son mari et son fils) sont morts. Mais la vérité n’est pas toujours celle que l’on croit et l’agent va lui dire ce qu’elle est. Il lui annonce alors que les assassins ne sont pas un gang, mais des flics ripoux. Il lui donne alors une mallette dans laquelle se trouve une arme, 100 cartouches et des documents. Graves lui dit que si elle utilise cette arme et ses balles, aucune poursuite judiciaire ne sera déclenchée. Les documents contiennent les preuves de ce que l’agent a déclaré à Dizzy. Il l’avertit alors que cela doit évidemment rester secret, puis il s’en va. La jeune femme se retrouve alors face à un choix bien difficile…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'arrivée d'Urban Comics permet depuis le début de l'année 2012 de profiter de nombreuses séries de qualités issues du catalogue DC Comics et Vertigo. 100 Bullets est l'une des plus emblématiques. Elle est dessinée par Eduardo Risso, dessinateur argentin qui a vu son style récompensé par de nombreux prix d’excellence (Harvey et Eisner Awards). Son trait est fin et anguleux et utilise un encrage assez appuyé. Le résultat fait forcément penser à celui de Mike Mignola (Hellboy, le Cycle des Epées). Au scénario, on retrouve Brian Azzarello, un auteur bourrés de qualités, qui s’expriment totalement dans ce premier tome. Les dialogues sont soignés, les personnages travaillés et les rebondissements nombreux. L’idée de base de cette série est on ne peut plus originale : elle donne ainsi la possibilité à certains de se venger, sans pour autant être inquiété. L’idée est séduisante… ou effrayante… mais le choix des personnages la rend avant tout passionnante. Dans ce premier tome, on retrouve trois héros, Dizzy, une « latino » devant se venger de flics ripoux, Lee Dolan, un type qui s’est retrouvé malencontreusement piégé par une organisation mafieuse et Chucky, un joueur de cartes. Ce premier tome est intrigant et passionnant. Il pose les bases d'une des série de polar à suivre obligatoirement. Déjà éditée chez Semic puis chez Panini, cette nouvelle version bénéficie d'une couverture en dur mais également d'une plus grande pagination (7 épisodes au lieu de 5). Vous n'avez à présent plus aucunes excuses pour passer à côté de ce chef d’œuvre du genre...