L'histoire :
Le Batman qui rit a écrasé toute résistance et éliminé méthodiquement chacun de ses adversaires pour devenir le bras droit de la puissante Perpetua. Les pièces de sa machination s'emboîtent à merveille et il a à présent les mains libres pour recréer le monde à son image et en faire un lieu de folie et de noirceur. Ainsi, la physionomie de la terre est devenue méconnaissable car les continents ont été déplacés pour former un gigantesque emblème de chauve-souris visible de l'espace : une nouvelle typographie et des nouveaux territoires créés pour servir au mieux la mégalomanie de noir souverain et servir ses plans de domination. Au cœur de l'ancienne Themyscira, devenue une prison pour vilains, Wonder Woman veille désormais sur une immense population de détenus. Accompagnée de la créature des marais, elle reçoit une délégation des fidèles serviteurs du Batman qui rit, les Batmen, qui viennent en ce lieu livrer un nouveau prisonnier particulièrement précieux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Branchez votre guitare et montez l'ampli à fond, la série Batman Death Métal va vous faire saigner des oreilles ! Scott Snyder poursuit son délire sans limite initié dans Batman Métal et qui culmine avec cette nouvelle saga. La dinguerie du scénariste, à l'image d'un bambin sous acide qui s'invente des histoires avec ses jouets, va certainement sidérer les lecteurs non-initiés et faire chauffer les cervelles des habitués du multivers noir. Batman chevauche désormais une imposante moto recouverte d'os et Superman a quant à lui adopté la chevelure luxuriante du chanteur de Manowar ! La première lecture est vraiment déconcertante et chaotique mais, comme souvent pour les récits exigeants et ambitieux du scénariste, la deuxième lecture permet de mieux décrypter les enjeux de son histoire. Greg "Painkiller" Capullo, grand fan de métal et guitariste à ses heures perdues, semble prendre un plaisir fou à dessiner ces épisodes. Son style poisseux et inquiétant qui a fait le succès de la série Spawn fait à nouveau des merveilles et son design splendide des personnages et des armures a déjà commencé à être décliné en figurines McFarlane (le créateur de Spawn). À défaut, si les fans ne suivent plus la série, les auteurs se rattraperont sur la vente de jouets... Pour compléter le récit, de courts chapitres et un guidebook viennent apporter un éclairage intéressant sur les origines des improbables Batmen, avec un beau casting de scénaristes et de dessinateurs. Ce premier volume est donc beau et fascinant comme un solo de guitare mais il reste néanmoins un pur délire qui flirte parfois un peu trop avec le ridicule.