L'histoire :
Comme souvent avant l'avènement d'une tempête, le calme règne sur les ruines de Themyscira. Les membres des Titans sont tous réunis sur la plage qui avait vu en son temps Steve Trevor s'écraser avec son avion et ils se préparent pour la plus grande des batailles, celle qui décidera du destin du Multivers. Que ce soit Hal Jordan, Wonderwoman, Black Canary ou bien encore Aquaman, chaque héros prend le temps qu'il juge nécessaire pour se souvenir, se recueillir et se préparer avant un combat qui sera peut-être le dernier. L'horreur gronde, les monstres à la botte du Batman qui Rit se dressent face à ce qu'il reste des héros de la Terre et sur le lieu du conflit, Batman est prêt à donner la mort avec sa faux digne de l'implacable faucheuse. Au même moment, la lutte cosmique entre le Darkest Knight et Perpetua semble prendre une nouvelle tournure car le sombre vilain parvient à vider progressivement la déesse de toute son énergie d'anti-crise. De son côté Diana, accompagnée de Lobo l'incontrôlable chasseur de primes, mène une mission particulière périlleuse en se rendant à la Forge. La guerre se joue donc sur différents fronts et chaque bataille remportée fera inévitablement pencher le sort du Multivers.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce volume, une grosse page se tourne dans la continuité de l'univers DC Comics avec la fin du travail de Scott Snyder débuté dans la série Métal mais aussi l'achèvement de la période Rebirth. Cette immense saga et ses nombreux dérivés, New Justice, le Multivers noir, le Batman qui rit, Doom war, auront affecté en profondeur l'ensemble des publications de l'éditeur. Au-delà de ce volume qui confirme les déceptions déjà soulevées, c'est toute une période qui laissera un goût assez amer dans la bouche des fans. Alors oui, Snyder a su réinventer le folklore super-héroïque en élaborant des concepts profondément novateurs et osés mais à quel prix ? Derrière cette volonté louable de casser les codes, la série, et notamment ce dernier volume, se perd dans une surenchère de délires agaçants et de dialogues ridicules. Certes, le scénariste offre de nombreux clin d'œil hommage à l'histoire des grands events de l'éditeur mais le feu d'artifice promis fait malheureusement l'effet d'un pétard mouillé. Le postulat du Multivers Noir était une idée géniale mais au final, malgré quelques épisodes intéressants, l'ensemble des publications et l'empilement de tie-in insipides donnent une sorte de bouillie peu captivante. Dommage car Greg Capullo aura encore réalisé un travail somptueux en créant des costumes badass et des décors magiques avec un souci du détail quasi chirurgicale. C'est donc la fin d'une époque qui aura dérouté bon nombre de lecteurs, une période noire comme le plus sombre métal.