L'histoire :
Batman, Harley Quinn et Wonder Woman se dépêchent et suivent à toute vitesse les paradémons. Tout est une affaire de temps, ils doivent sauver Kal-El. En effet, Superman est dans une bien fâcheuse posture. Il est torturé par Darkfather avec une sorte de gigantesque machine. Ligoté à une moto, Superman souffre le martyre : Darkfather lui enlève petit à petit sa puissance grâce à des échardes de kryptonite importées dans le multivers noir. Cette machine infernale est issue de l’intelligence de Mister Miracle car son esprit a été sondé en profondeur pour extraire cette technologie. L’objectif de Darkfather est simple : consumer Superman par l’anti-vie ! Batman et ses alliés interviennent juste à temps, mais il est peut-être trop tard. En effet, s’ils libèrent leur ami, l’anti-vie fera définitivement son office et transformera Superman en un monstre des plus dangereux. Pendant que Darkfather jubile, Batman prépare son plan...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La réédition de l’ambitieux, pour ne pas dire déjanté, Batman Death Metal en fascicule dur continue dans cet opus trois, avec cette fois, un parallèle avec le groupe milanais Lacuna Coil. On ne comprend toujours pas bien les liens entre ces groupes de métal et la série de Scott Snyder, mis à part un kif personnel et une publicité gratuite. Le florilège sélectionné est un peu plus emballant que les tomes précédents avec des intrigues moins tordues et un rythme élevé. Malheureusement, l’imaginaire complètement fou de Snyder se perd totalement dans des trouvailles qui sonnent faux : un Superman aux long cheveux façon metalleux, un Dark Robin avec une couronne d’épines façon Jesus Christ, sans compter un Jarro en forçat improbable. Tout ceci n’est qu’un petit exemple de cette série qui va dans tous les sens et surtout nulle part. Il y a tellement de fausses notes qu’on sature rapidement à la lecture de ce morceau choisi. Quel dommage, pourtant, car être accompagné de Greg Capullo promettait un beau duo. La révolution est donc à chercher du côté du graphisme, avec un vrai style métal hardcore et puissant. Mais quel intérêt s’il se met au service d’une histoire vide de sens ? Le mot de la fin sera pour Harley Quinn : « Je vais te dire Batounet, même si tes versions malfaisantes sont douées en marketing, l’overdose de chauve-souris, là, ça frise le kitch. » Tout est dit !