L'histoire :
Désormais tout est calme à Gotham. Tout le monde profite de la fin de l’Epouvantail et du Magistrat pour faire la fête. Et faire la fête, c’est une spécialité pour la ville qui sait s’amuser dès que les coups de minuit sonnent. Pourtant, certains restent sérieux et c’est bien sûr le cas de Batman qui ne connaît pas le repos ni la détente. Oracle se moque gentiment de lui pendant qu’il effraie un duo de cambrioleurs minables. Son apparition provoque la peur et suffit pour vaincre le mal. Oracle lui annonce toutefois une complication plus importante : des milliardaires font la fête à un club mais des tueurs professionnels semblent se diriger là bas, certainement pour se faire beaucoup d’argent. Cependant, la fête est un peu spéciale puisque tout le monde est déguisé en super vilain ! Distinguer les bons des méchants ou les vrais des faux ne va pas être facile mais Batman est un enquêteur hors pair et il est habitué à déceler les vrais malfrats. Et cet homme qui possède un lance flamme a un déguisement bien trop convaincant : c’est sûrement Firefly…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Batman Infinite continue sa refonte de l’univers Batman avec un Alfred décédé et un Bruce Wayne sans le sou. Si le tome précédent partait dans tous les sens avec des intrigues à en faire perdre la tête à un super héros même comme Batman, le début de cet opus semble revenir à une nouvelle intrigue plus simple et plus accessible. Plus ténébreuse également puisqu’un sombre assassin, Abyss, terrorise les rues de Gotham. Williamson a la bonne idée d’y ajouter l’équipe de Batman Inc avec un suspense intense et une sombre affaire de meurtre et d’énigme à résoudre. Malheureusement, tout part rapidement en eau de boudin avec un traitement pour le moins hasardeux de l’intrigue principale et des rebondissements ridicules - du genre « je suis un gentil mais en fait un méchant mais je suis infiltré donc je suis un gentil » - et qui cassent toute la belle dynamique du début. Un flop d’autant plus frustrant que le graphisme est intéressant. Remplacer Jorge Jimenez sur la série n’est pas une mince affaire mais on découvre avec plaisir le dessin raffiné et élégant de Jorge Molina chez DC. L’hyper réalisme du visuel et la beauté de Batman marquent les esprits et rappellent le style de Mikel Janin (qui assure d’ailleurs les dessins de quelques planches). Côté scénario, on se rabattra plutôt sur la belle surprise de fin de volume avec la mini histoire Animaux domestiques qui multiplie les originalités : histoire écrite comme un livre dont vous êtes le héros, dessin façon manga et une jeune fille qui endosse le costume de Robin… Du bon et de l'infiniment moins bon, donc...
