L'histoire :
Elle a encore fait des siennes. Sa mère l’appelle pour trouver une solution. Elle doit aller au foot, mais elle se plaint d’avoir la fièvre et ne veut pas sortir. Le père, John Oates, fulmine au téléphone. Il faudrait savoir si elle est vraiment malade ou si elle teste pour obtenir tout ce qu’elle veut. Il est formel de toute façon : quand il était plus jeune, son père le forçait dans ce genre de cas et il est toujours là ! Il n’est bien sûr pas son père, mais il refuse d’abandonner aussi facilement. De toute façon, il a terminé son boulot. Donc il va rentrer à la maison pour lui en parler de vive voix. Il ne veut pas devenir comme son père, mais il est persuadé qu’au fond d’elle, elle a envie d’aller au foot ! Après tout, c’est le rôle d’un parent de pousser leurs enfants à bien faire. Il sort de l’ascenseur et se retrouve à l’extérieur. Il ne voit pas que quelqu’un le suit. L’inconnu se rapproche, tend une arme et le tue sur place, en pleine rue et en plein jour ! La police arrive rapidement sur les lieux et le tueur est encore présent. Il porte un chapeau melon et un costume bien taillé. Avant d’être arrêté, il tend une carte visite. On peut y voir un dessin qui représente… une chauve souris !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
One bad day est la nouvelle collection consacrée aux supers vilains de Batman. Et le projet, s’il s’annonce simple dans sa composition, est tout de même sacrément ambitieux, puisque les auteurs tentent d’égaler le comics ultra connu d’Alan Moore, The killing Joke. Autant dire que c’est du suicide... mais pas pour Tom King, qui a d’ailleurs osé l’impensable en proposant une suite au non moins célèbre Watchmen. Ce premier mini récit est consacré au Sphinx, une rencontre entre deux génies, Tom King et Edward Nigma, qui sonne comme une évidence. Le petit format et la simplicité du récit tranchent avec les productions plus complexes du scénariste, mais on n’y perd pas au change pour autant. Une sourde menace s’instaure petit à petit dans une histoire inquiétante et étouffante. Rarement l’Homme Mystère n’aura rendu aussi mal à l’aise (sauf peut-être dans le film The Batman). Tom King est passé maître dans l’art de la narration et on se délecte des subtiles transitions et des jeux de mots qui rappellent les fameuses devinettes du Sphinx. C’est presque trop court, mais la plongée dans la psyché dérangeante du super vilain est un pur régal. D’autant que les dessins sont assurés par Mitch Gerards, le complice de toujours de Tom King. Son trait est toujours aussi fin et subtil, mais ses couleurs ont évolué et le côté sombre, quasi expressionniste, de l’ensemble, donne une impression d’un cauchemar poisseux et irrespirable. The killing Riddler...
