L'histoire :
Anatoll Knyazev, dit The Beast, revient aux États-Unis et son arrivée ne passe pas inaperçue. Il impressionne tout le monde par sa taille et ses muscles. Froid comme une lame, il est totalement indifférent au regard des passants ou des réflexions puériles des enfants sur sa main en fer. Il est là pour un but bien précis et il ne compte pas perdre de temps pour le mettre en œuvre. Il se rend rapidement à une boutique d'armes et en commande une grande quantité. C'est d'autant plus pratique qu'il n'a aucun papier administratif à demander ! Pendant ce temps, Batman et Nightwing sont encore occupés à une mission particulière. Comme à son habitude, Dick enchaîne les jeux de mots douteux pendant que Bruce peste contre son côté enfantin. Les deux super-héros fondent sur leurs ennemis. Des ennemis qu'on n'avait encore jamais vu à Gotham : des momies tout droit sorties d'un autre temps. Ils neutralisent facilement les combattants recouverts de bandelettes et s'attaquent ensuite au chef qui ressemble à s'y méprendre à un chef égyptien mort vivant. Il s'agit du Pharaon Fantôme. Le combat est rapidement gagné et même si le duo connaît parfois quelques petites tensions, il est particulièrement redoutable !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré son mariage raté avec Catwoman, Batman n'a pas vraiment le temps de se reposer ou de récupérer. La fin de l'opus précédent montrait un étonnant remake de Douze hommes en colère dans lequel Bruce Wayne tentait d'infléchir le jury contre l'avis de Batman. C'est cet événement qui relance la série Rebirth. Comme Tom King est assez fantasque, il propose désormais pas moins de quatre récits différents, tout en y instaurant une profonde unité. Cette nouvelle formule est plutôt séduisante puisqu'elle valorise certains personnages secondaires comme Nightwing ou encore Alfred, dans une mini histoire bouleversante. Malheureusement, elle est parfois décevante car certains passages manquent d'intérêt à part d'annoncer l'événement phare avec l'histoire L'aile meurtrière. Malgré tout, on retrouve les plus belles qualités de King à l'écriture qui n'a pas son pareil pour créer une tension et qui s'amuse avec les codes de la narration en multipliant les récits enchâssés ou les parenthèses loufoques. De sorte que le Batverse prend encore quelques coups avec des événements coup de poing et des rebondissements à couper le souffle. Les dessinateurs sont nombreux sur cet album et on retrouvera avec plaisir le style impressionnant et spectaculaire de Tony S. Daniel. Mais c'est bien Mikel Janin qui surpasse tous les autres (c'est d'ailleurs lui qui dessine L'aile meurtrière). Le cadrage et les gros plans sont d'une originalité et d'une modernité folles et après avoir proposé un nouveau visage à Enigma, l'artiste représente un Cobblepot plus beau et plus inquiétant que jamais. Pas de doute avec ce tome : Batman est bien meilleur en action qu'en amour !