L'histoire :
Durant les années 40, les Minutemen font les gros titres des journaux et parmi eux, le Hibou qui n'hésite pas à continuer encore longtemps après la séparation du groupe. Daniel Dreinberg est un jeune homme un peu rêveur, héritier d'un père fortuné ; il s'imagine déjà en acolyte du héros. Alors qu'il place un mouchard sur le véhicule du Hibou, Daniel parvient à trouver la planque de son idole. Celui-ci l'attendait déjà et accepte de faire du jeune garçon son assistant. Il l'entraîne donc durement, tandis que Daniel met ses connaissances et ses finances aux services de l'élaboration de nouveaux accessoires, mais aussi d'un nouveau moyen de transport aérien qu'il nomme Archimède. Alors que Daniel se sent enfin prêt, son mentor déclare aux médias qu'il prend sa retraite. Quelques temps après, Daniel devient le Hibou et trouve très vite un autre justicier avec qui s'associer, un dénommé Rorschach...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La parution des sagas Before Watchmen en librairie permet de redécouvrir les fameuses préquelles au culte Watchmen. Si jusqu'ici aucune n'a touché au génie, elles n'en sont pas moins toutes dignes d'intérêt et respectables qualitativement parlant. Le Hibou parle bien évidemment du justicier ayant intégré les Minutemen puis les Gardiens. Le récit de Joseph Michael Straczynski parle des deux entités ayant endossé le costume, de manière assez courte d'Hollis Mason, et de façon plus poussée de Daniel Dreinberg. Dès les premières pages, le lecteur plonge dans un récit bien ficelé et très agréable à suivre. Straczynski n'est pas le premier venu mais la façon dont il traite le personnage le rend très attachant. Daniel Dreinberg traîne ses doutes et sa timidité et ferait presque penser à Peter Parker (Spider-Man). Bien sûr, le scénariste n'omet pas les passages obligés comme la présence d'autres membres des Gardiens dont notamment Rorschach qui tient une place importante. Les dessins sont assurés par Andy Kubert, qui délivre une prestation correcte mais pas exempte de défaut, on aurait apprécié un peu plus de détails dans certaines cases. L'artiste est encré par son père, le légendaire Joe Kubert, qui disparut avant la fin de la parution, et par Bill Sienkiewicz. Les deux dessinateurs ont apporté leur patte au trait d'Andy Kubert pour offrir au final un visuel convaincant. Le Hibou est un très bon album.